Deux nouvelles médailles du CNRS pour la recherche azuréenne
Directrice de recherche CNRS au laboratoire de mathématiques de Nice, Patricia Reynaud-Bouret qui s'attache à modéliser les neurosciences, recevra la Médaille d'argent du CNRS. Matthieu Bellec, qui cherche à maîtriser le transport de l'énergie lumineuse, se voit décerner une médaille de bronze qui récompense les travaux prometteurs d'un jeune chercheur.
La recherche azuréenne ne manque pas de talents. Deux nouveaux chercheurs viennent ainsi d'être distingués à travers les médailles du CNRS. Ainsi, Patricia Reynaud-Bouret, directrice de recherche CNRS au Laboratoire Jean-Alexandre Dieudonné (elle s'intéresse tout particulièrement à la modélisation pour les neurosciences) recevra la médaille d’argent du CNRS. Chargé de recherche CNRS à l’Institut de Physique de Nice (INPHYNI), Matthieu Bellec, qui travaille entre autres sur le transport de l'énergie lumineuse recevra de la médaille de bronze du CNRS. Ces médailles leur seront remises le jeudi 2 décembre à 11 heures à la Villa Masséna, à Nice.
La médaille d’argent distingue des chercheurs et des chercheures pour l’originalité, la qualité et l’importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international. La médaille de bronze récompense les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheures spécialistes de leur domaine.
Patricia Reynaud-Bouret : la modélisation pour les neurosciences
Directrice de recherche CNRS au laboratoire de mathématiques de Nice dans l'équipe probabilités et statistiques, Patricia Reynaud-Bouret s'intéresse en particulier à la modélisation, à la simulation et à l'analyse de données pour les neurosciences et la cognition. Elle est porteuse d'une chaire 3IA, liée au projet interdisciplinaire DYNAMO qui a pour but de concevoir un protocole d'apprentissage séquentiel complexe mettant en jeu des processus cognitifs de haut niveau réalisables chez l'humain. Egalement directrice de l'institut interdisciplinaire "NeuroMod", elle met en avant la modélisation comme approche des mécanismes du cerveau et des fonctions cognitives. Son travail en mathématique, explique-t-elle, l'a conduite vers les neurosciences et la cognition.
"Cela m’a notamment permis de mettre au point des modèles et des outils d’analyse statistique fine du comportement du réseau de neurones dans le cerveau, en particulier lors de l’apprentissage de différentes tâches. La modélisation est une démarche résolument interdisciplinaire : elle permet de créer des ponts entre des sujets potentiellement très éloignés. C’est elle qui unit les centaines de chercheurs, enseignants-chercheurs et médecins impliqués dans NeuroMod".
Matthieu Bellec : le transport de l'énergie lumineuse
Matthieu Bellec est revenu en septembre au laboratoire INPHYNI de Nice après un séjour au Québec au Centre Lasers Intenses et Applications de Laval. Il travaille dans l'équipe Ondes en Milieux Complexes et s'intéresse à l'interaction entre la lumière et la matière afin de mieux comprendre et maîtriser le transport de l'énergie lumineuse. Un travail qui mène à la fabrication de nouveaux composants photoniques capables de guider et distribuer l'information lumineuse à différentes échelles et de réaliser des capteurs.
Il explique. " L’interaction entre la lumière et la matière me passionne depuis quelques années et j’étudie en particulier deux de ses facettes. La première est la capacité de la lumière, quand elle est suffisamment intense, à modifier, à façon, des matériaux transparents et ainsi permettre la fabrication de nouveaux composants photoniques. La deuxième est la possibilité pour la matière, lorsqu’elle est judicieusement structurée, de modeler la lumière pour qu’elle ne soit plus affectée par des défauts et obstacles environnants et puisse ainsi se propager sans pertes d’énergie -- à l’instar des phases superfluides ou topologiques que l’on rencontre en physique du solide".
