Délocalisation de la recherche : il n'y a pas que les bas salaires qui comptent (Le Monde)
"L'idée qui prévalait, il y a quelques années, selon laquelle les activités à forte valeur ajoutée n'étaient pas menacées par les pays à bas coût de main-d'oeuvre, a fait long feu", note Annie Kahn dans un article publié dans Le Monde sur "Les nouvelles frontières de la recherche française">. Un mouvement d'internationalisation parti dans le milieu des années 90 et qui s'accélère. Bénéficiaires : bien sûr les pays en voie de développement (Chine, Inde, pays de l'Est) mais aussi …les Etats-Unis. Comme l'explique Annie Kahn, il n'y a pas que le coût de la main d'œuvre qui compte. Pour un "laboratoire global de recherche", "l'implantation géographique est due à la qualité de l'environnement scientifique : laboratoires publics, start-up, fournisseurs de qualité, etc. Les laboratoires ouverts dans la Silicon Valley appartiennent à cette catégorie". D'où cette conclusion après une analyse du mouvement en cours : "la mondialisation de la recherche peut donc avoir des effets positifs en termes d'emplois dans les pays en développement comme dans les pays développés. A condition toutefois qu'une main-d'œuvre et un environnement de qualité soient au rendez-vous. Ce qui est de moins en moins le cas en France". Une analyse à lire à l'heure de la mise en place des pôles de compétitivité et d'une nouvelle politique en faveur de l'innovation.