L'intersyndicale a gagné son pari hier mardi : à Nice, la mobilisation a été plus importante que le 24 juin dernier. Si entre les estimations syndicales (plus de 30.000 personnes) et policières (11.000), les chiffres de la manifestation du matin ne concordent pas, tout le monde s'accorde à dire que les manifestants étaient bien plus nombreux que lors de la précédente journée de mobilisation de juin. Les syndicats avaient alors estimé le nombre de manifestants à 15.000. Hier, devant l'affluence au départ de la place Masséna à 10 heures, les organisateurs (UNEFFED-FSUSOLIDAIRECGTCFTCFOUNSACFDTCFE-CGCFA SPP-PATS/FAFPT) ont dû rallonger le parcours par les boulevards Joseph-Garnier et Gambetta puis par l'avenue Tiers pour éviter l'engorgement. Du rarement vu à Nice.
Un déferlement qui s'est déroulé toutefois sans incidents, du début place Masséna jusqu'à la dispersion à 14 heures devant la gare Sncf. Tout au long du cortège, des pancartes, banderoles et slogans sur le thème de la défense de la retraites. Des slogans qui étaient repris par les hauts-parleurs comme "La retraite, cest un droit, 60 ans, on lâchera pas", ou qui s'affichaient sur banderoles du type "Tous ensemble pour les retraites", qui se promenaient sur pancartes ("La retraite, c'est bon, y arriver c'est mieux", etc.).
Il y avait des orchestres, des vuvuzelas, des haut-parleurs, d'énormes ballons dans le cortège où l'on apercevait derrière la grande banderole de l'intersyndicale, les groupes des étudiants, ceux des salariés des administrations, du secteur privé, etc. Un ban qui était fermé par les sapeurs-pompiers avec un "En grève" bien visible sur le dos de leurs uniformes et un grand cercueil noir avec croix blanche où était indiqué "Maison de retraite pour sapeurs-pompiers". Une manifestation ample, qui a su rester bon enfant mais qui, comme par ailleurs dans les autres grandes villes de France, est montée en puissance d'un cran et a fait montre d'une détermination renforcée.
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L'éco de la Côte.