Après le creux historique de 2004, le mouvement de création d'entreprises technologiques a repris quelques forces sur Sophia Antipolis et la Côte d'Azur. C'est ce que confirme l'étude 2006 de lObservatoire Dynamis du CERAM Business School. Un observatoire que se charge danalyser les entreprises technologiques indépendantes (appelées ETI), de Sophia-Antipolis et des Alpes-Maritimes, et permet ainsi depuis une dizaine dannées de suivre leur dynamique. Néanmoins, est-il ajouté, si lon considère comme un indicateur de lambition le nombre demploi à lissue de la première année il faut mettre un bémol. Ce chiffre, qui est en diminution, montre que la dynamique entrepreneuriale technologique de notre département reste relativement fragile.
Les principaux chiffres de létude 2006
Créations/ disparitions : le redressement amorcé de 2005 se confirme avec un solde net de création positive en 2006 : Le nombre dentreprises créées en 2006 est en hausse de 17% par rapport à 2005; Après un taux de croissance de 58% en 2005, on note une reprise de la création dentreprises technologiques dans notre département pour se rapprocher des meilleurs niveaux historiques. En contre partie, les disparitions dentreprises, toujours en forte hausse (+45%) traduisent la fragilité des créations des années post 2000.
En 10 ans, le nombre dETI dans les Alpes-Maritimes a beaucoup évolué : +67%. Après un palier entre 2002 et 2004, la tendance repart à la hausse.
Le conseil en informatique devient le secteur favori des entrepreneurs avec un taux de 53% des créations dentreprises. Ce secteur est suivi par celui du logiciel (25%), et le secteur des médias qui était insignifiant jusquà maintenant affiche 7% des créations. Les activités de télécommunications et électricité-électronique, points forts de notre territoire, sont quant à elles en nette régression avec des taux de création respectifs de seulement 7% et 3%.
Leffectif moyen à lissue du premier exercice est en baisse : 1.34 salarié par nouvelle entreprise (contre 1.6 en 2005) et 96% de ces entreprises ont moins de 11 salariés, avec une forte concentration sur la tranche de 1 à 4 (69%). Lentrepreneur soriente-t-il vers une politique de création de son propre emploi et vers une préférence pour une structure organisationnelle à salarié unique du moins au démarrage de son activité économique ?
Une remontée significative en 2006 des levées de fonds par les ETI des Alpes-Maritimes qui passent de 5 à plus de 30 millions d. Le montant moyen des fonds levés par entreprise est de plus de 6 millions (6,26), ce qui correspond au deuxième meilleur chiffre depuis 1996. Toutefois la bonne nouvelle doit être relativisée par le faible nombre de levées et surtout par le fait quil ny a aucune nouvelle entreprise qui accède à ce type de financement.
Une création d'entreprise pas suffisamment portée par l'innovation
.Ces chiffres ont appelé quelques commentaires de l'Observatoire. Ce dernier note que linnovation reste limitée, puisque la préférence des entrepreneurs va encore aux secteurs du conseil en informatique et du logiciel, avec cette année lémergence timide du secteur des médias. La majorité des créations dentreprises intervient dans des activités dans lesquelles les barrières à lentrée, mais également les barrières à la sortie, sont faibles.
On observe donc une fois de plus que les domaines technologiques dexcellence du département ne contribuent pas suffisamment à la création de nouvelles entreprises. Dans les TIC, la création nest pas suffisamment portée par linnovation. Dans les sciences du vivant, les expertises de la recherche publique narrivent toujours pas à se valoriser par la création dentreprises. En synthèse, la dynamique entrepreneuriale technologique de notre département reste relativement fragile. On ne sent pas encore de véritable retournement et le besoin dune politique de linnovation à la hauteur des capacités du territoire reste toujours dactualité
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