Covid-19 : une rentrée masquée dans les rues, au travail et à l'école
Sur la Côte d'Azur, contrepartie d'une saison touristique meilleure que redoutée, la Covid-19 circule de plus en plus activement depuis la fin juillet. D'où des mesures locales imposant le port du masque dans les rues, mesures qui viennent s'ajouter à celles prises au niveau national comme l'obligation du masque en entreprise et à l'école. Une rentrée de septembre qui s'annonce masquée comme jamais!
A l'image de l'Apollon de la place Masséna à Nice, c'est une rentrée masquée qui nous attend en septembre. Masquée dans les écoles, masquée au travail et masquée dans la rue. Début juillet, à l'entrée de la pleine saison estivale, il était encore possible d'espérer que la pandémie s'éteindrait avec la chaleur, tandis que l'éventuelle seconde vague n'était crainte qu'au retour des frimas du début d'hiver. Espoirs envolés.
La Côte d'Azur devrait entrer dans quelques jours en "vigilance élevée"
Les chiffres de la pandémie le laissaient alors pourtant penser. Ils sont restés calmes en juin et dans les trois premières semaines de juillet. Mais à partir du 20 juillet, ils sont doucement repartis à la hausse et depuis août ils s'affolent. Ils remontent fortement sur l'ensemble de France et franchissent jour après jour de nouveaux records par rapport aux chiffres sortis après le confinement. Hier ainsi, ce sont plus de 4.700 nouveaux cas de Covid-19 qui ont été enregistrés en 24 heures. Un nouveau et inquiétant record depuis mai, avec, comme seule note de réconfort, un nombre d'hospitalisation et de décès qui ne suit pas pour l'instant la courbe des infections.
Cette recrudescence des cas d'infection est particulièrement sensible en région PACA, avec Marseille, mais aussi dans les Alpes-Maritimes. Bouches-du-Rhône et A-M font partie des six départements métropolitains qui présentent désormais un taux d'incidence dépassant le seuil d'alerte (50 cas pour 100.000 habitants) : trois sont en Ile-de-France (Paris, Seine-Saint-Denis et Val de Marne), deux en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Bouches-du-Rhône et Alpes-Maritimes) et un en Pays de la Loire (Sarthe). Et si la Côte, encore en "vigilance modérée", n'est pour l'instant pas entrée en "vigilance élevée", ce n'est qu'une question de jours. Le temps d'un croisement des différents indices.
Le port du masque obligatoire depuis hier sur l'ensemble de la ville de Nice
Cette remontée explique l'accentuation des tours de vis donnés depuis le mois d'août. Dernier en date, l'arrêté préfectoral en vigueur depuis hier jeudi à Nice qui, à la demande du maire, Christian Estrosi, impose au moins jusqu'au 20 septembre. le port du masque sur "l'intégralité de la commune". Ce nouvel arrêté vient remplacer celui qui avait été pris tout juste voilà un peu plus d'une semaine rendant le masque obligatoire uniquement dans l'hyper-centre niçois. Désormais, pour les plus de 11 ans, masque obligatoire partout, des collines de Nice au port, et même en bronzette sur les galets. Sinon, 135€. A Cannes, le maire David Lisnard a de son côté ajouté l'obligation du masque dans les espaces privés des copropriétés (entrées, couloirs, paliers, espaces collectifs, ascenseurs...
Ces mesures locales viennent s'ajouter à celles prises récemment au niveau national. Dans l'entreprise, elles généralisent le port du masque et concernent l'ensemble des espaces où l'on travaille et se croise (open space, couloirs, salles de réunion, espaces café…) . Seul les bureaux individuels sont épargnés. Enfin dans les écoles, si la rentrée a été maintenue au 1er septembre, dans tous les espace clos, le masque sera également généralisé pour les plus de 11 ans.
En bref, le masque déjà aujourd'hui dans la rue, et demain, au 1er septembre au travail et à l'école. Face à la remontée de la pandémie, le prix a payer pour éviter un nouveau confinement. Bonne rentrée quand même!