Covid-19 : la menace de la seconde vague se précise
Mauvaise nouvelle sur le front du Covid-19 : la seconde vague, vue jusqu'à présent comme une menace hypothétique, semble se préciser. Quelques signes sont annonciateurs. Hier dimanche, au niveau mondial, le nombre de nouveaux cas de contamination a battu un record : 307.930 cas, a rapporté l'Organisation mondiale de la Santé, alors que le compteur macabre de l'université Johns Hopkins, la référence, atteint près de 930.000 décès. Un premier reconfinement a été décidé : Israël a annoncé, pour faire face à la résurgence, de confiner le pays (9 millions d'habitants) une seconde fois à partir de vendredi et pour trois semaines.
L'alerte est aussi lancée sur le continent européen. L'OMS a ainsi averti ce matin qu'elle s'attend à une remontée du nombre de morts du Covid-19 en Europe lors des mois d'octobre et de novembre. Des mois qui, selon l'OMS seront "plus durs" face à l'épidémie. En Autriche (10,7 millions d'habitants), le mot a déjà carrément été lâché : le chancelier Sebastian Kurz a déclaré que son pays était "au début de la seconde vague" avec un nombre de nouveaux cas qui devrait bientôt dépasser les mille par jour.
En France (67 millions d'habitants), nous sommes déjà bien au-delà de ce ratio "nouveaux cas-nombre d'habitants). Si hier une toute relative accalmie a été observée avec 7.183 cas (mais il faut considérer que les chiffres de contamination sont toujours plus faibles le dimanche), la barre des 10.000 cas quotidiens a été franchie samedi. Un record depuis le lancement des tests à grande échelle.
Quant à la Région Sud, elle fait partie des zones "rouge vif" avec deux points particulièrement sensibles : Marseille et les Alpes-Maritimes. Sur la Côte d'Azur, l'alerte de seconde vague est prise très au sérieux même s'il y a une volonté de ne pas rebloquer l'économie. Les vis sanitaires ont déjà été resserrées avec le port du masque obligatoire sur l'ensemble du territoire des villes de plus de 10.000 habitants (dix-huit) tandis que les annulations d'événements tombent de nouveau en cascade. Dernière manifestation sous pression en date, les Journées Européennes du Patrimoine qui deviennent incertaines avec la décision de Nice et celle du Département de les annuler. Le scénario de rentrée que l'on redoutait se dessine.