Covid-19 : la Côte d'Azur face à une recrudescence de la pandémie
C'est ce qui était à craindre. Avec la saison touristique qui a commencé en juillet la pandémie se réactive sur la Côte d'Azur. Dans les Alpes-Maritimes, le seuil de vigilance a été dépassé avec 10,28 nouvelles infections pour 100 000 habitants en une semaine contre 4,17 la semaine précédente. D'autres chiffres du bilan publié vendredi par Santé Publique France le montrent également clairement. Ainsi, deux décès dus à la Covid-19 ont été enregistrés cette semaine dans les hôpitaux du département. Ce sont, fait à noter, les premiers depuis le 23 juin. Ils font monter le tragique bilan à 255 morts depuis le début de la pandémie. (Photo WebTimeMedias : le masque déjà porté par une partie des promeneurs dans les lieux ouverts comme ici avenue Jean Médecin à Nice).
Autre signe : plus de 30 personnes diagnostiquées Covid 19 ont été hospitalisées dans la dernière semaine de juillet. En une semaine, pratiquement autant qu'entre le 1er juin et le 21 juillet, est-il souligné. Troisième point : cinq malades sont en réanimation désormais alors qu'il n'y en avait plus aucun le 25 juillet. Avec 31 patients à l'hôpital vendredi, compte tenu des patients guéris qui sont sortis, le niveau est semblable au tout début du confinement, remarque Nice-Matin.
Cette recrudescence du virus, qui a pu être constatée dans d'autres zones touristiques françaises, inquiète aussi les élus locaux qui veulent durcir les mesures de distanciation afin d'éviter à revenir sur la seule solution de confinement. A Nice, Christian Estrosi s'est appuyé sur les déclarations du ministre de la Santé Olivier Véran donnant autorité au préfet de décider localement de l'obligation du port du masque en fonction de l'évolution de l'épidémie. Le maire a aussi demandé au préfet d'étendre l'obligation du port du masque à certains lieux publics ouverts de la ville (il citait pour l'exemple sur France Bleu les Ponchettes, le périmètre du quai des États-Unis, le Vieux-Nice...), faute de quoi il prendrait un arrêté municipal. La différence serait principalement dans le montant de l'amende : 35€ dans le cas d'un arrêté municipal et 135€ dans le cas d'un arrêté préfectoral.
Nice est en tout cas décidé à agir vite. Ainsi Christian Estrosi doit présenter une batterie de nouvelles mesures demain, lundi lors d'un point presse à 10h30. Sont ainsi listés un arrêté imposant le port du masque dans certaines zones fréquentées de Nice, la diffusion de messages de nuit sur le Quai des Etats-Unis sensibilisant notamment au respect de la distanciation sociale, la création d’une brigade de contrôles ou encore des tests PCR mobiles pratiqués dans toute la ville…
La préfecture de son côté a indiqué qu'elle travaillait avec les maires du département pour "cibler les zones où les flux de circulation sont les plus importants" et déterminer les mesures à prendre. D'autres stations de la Côte d'Azur devraient aussi suivre ce mouvement. Après Lille, Bayonne, Biarritz, Orléans ou Saint-Malo, le port du masque devrait rapidement devenir obligatoire dans les lieux ouverts les plus fréquentés de la Côte….Une réponse à la recrudescence de la pandémie.