Coronavirus : la bataille se joue désormais dans le monde entier
C'est un bilan matinal que l'on suit maintenant avec anxiété depuis plusieurs semaines. Ce matin, mardi, les autorités chinoises ont fait état de 71 morts supplémentaires, soit une baisse sensible du bilan quotidien portant à 2.663 personnes le nombre de victimes depuis le début de l'épidémie de coronavirus en Chine continentale. Les nouveaux cas d'infection détectés se sont aussi stabilisés : 508 lundi contre 409 la veille mais bien moins qu'un rythme quotidien de 2 à 3.000 il y a encore une dizaine de jours.
Mais si l'épidémie semble contenue en Chine, c'est l'expansion hors de Chine qui aujourd'hui inquiète et a fait notamment lourdement chuter les marchés boursiers hier (les bourses européennes ont perdu de l'ordre de 4% tandis qu' à la clôture, le Dow Jones perdait 3,6% et le Nasdaq 3,7%). Ainsi en quatre jours, l'Italie est passée de 6 à 229 cas d'infection tandis qu'un 7ème décès était enregistré hier. La Corée du Sud, désormais le second pays le plus touché après la Chine, est montée à 893 cas d'infection et 8 décès (60 cas supplémentaires hier). L'Iran dans la zone du Moyen-Orient n'a enregistré certes que 61 cas d'infection suivant les chiffres donnés par les autorités locales mais compte déjà 12 décès.
Au total, une trentaine de pays sur l'ensemble des continents ont déjà enregistrés un ou plusieurs cas d'infection et pour certains plusieurs dizaines. Autant de départ possibles d'épidémie un peu partout dans le monde. C'est ce que surveille de très près l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui n'a pas encore parlé de pandémie mais craint que l'on y bascule vite. C'est aussi ce que regardent les marchés boursiers qui devraient repartir à la hausse ce matin après le plongeon d'hier mais pourraient retomber en vrille suivant l'évolution de l'épidémie.
- Suivre au jour le jour, voire heure par heure, la progression de l'épidémie, avec graphiques et courbes à l'appui sur le site américain de l'université Johns Hopkins.