Contournement de Nice : trois solutions au débat public
Trois solutions ont été présentées hier soir à Nice Acropolis à l'occasion de l'ouverture du débat public qui se prolongera jusqu'au 28 février 2006 : un aménagement de l'A8 actuelle, une solution courte de Biot-Est à Nice-Est et une solution longue d'Antibes-Ouest à Nice-Est.
Après la LGV (Ligne à Grande Vitesse), c'est parti pour le débat public sur un autre grand projet d'aménagement qui concerne le département : le projet de contournement routier de Nice. Le débat public a été lancé le 4 novembre et se poursuivra pendant quatre mois (jusqu'au 28 février 2006) sous l’autorité d’une commission particulière du débat public présidée par Jean-Claude Coquet. Trois solutions sont ainsi mises au feu du public pour parer à la totale saturation de l'A8 entre Nice-Est et Antibes à l’horizon 2020 : une solution a minima avec un aménagement sur place de l'autoroute actuelle (coût évalué à 300 millions d'euros); une solution courte entre Biot-Est et Nice-Est (2 milliards d'euros); une solution "longue" entre Antibes-ouest et Nice-Est (2,4 milliards d'euros). Ces deux dernières solutions sont assorties d'une bonne partie de passage en tunnel et se feraient sur la base d'un péage. Voir les trois solutions en cliquant sur les cartes ci-dessus.Trois options qui ont été présentées hier soir à Nice Acropolis à l'occasion de la réunion d'ouverture du débat public, réunion qui s'est déroulée en présence de Christian Estrosi, ministre délégué à l'Aménagement du Territoire et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, du préfet des Alpes-Maritimes Pierre Breuil, des représentants des communautés d'agglomération concernées (le sénateur Jacques Peyrat pour la CANCA, Jean Leonetti pour la CASA) ainsi que des élus et des représentants de l'administration.Le problème de la saturation de l'A8, qui devient de plus en plus patent, ne date pas d'hier. Pour y parer, au début des années 70, il avait été envisagé un projet de doublement par le nord de l'autoroute en passant par le moyen-pays. Le projet d'A8 bis, notamment, allait du département du Var jusqu'à l'est de Nice. Face à l'opposition des territoires traversés, ces projets ont été abandonnés et l'on en est revenu aujourd'hui à un projet plus modeste dans sa longueur. Ainsi, le plus long des tracés proposés, qui présente l'avantage de desservir la technopole de Sophia Antipolis, ne dépasse pas l'Ouest d'Antibes.Ce projet d'infrastructure de transport est-ouest, désormais limité au plus ou moins grand contournement de la métropole niçoise, a été inscrit dans la DTA (Directive territoriale d'aménagement) des Alpes-Maritimes. Le maître d'ouvrage est le ministère de l'Equipement et des Transports. Suivant les enseignements du débat public, le ministre des Transports rendra sa décision au plus tard fin juillet 2006. Mais même si cette décision est positive, la nouvelle voie ne sera pas ouverte avant 2020. Compte tenu des études à mener, des enquêtes publiques à engager et des terrains à acquérir, les travaux ne commenceraient pas avant 2012 ce qui mènerait à l'horizon 2020, le même horizon que celui du projet de LGV. D'ici là, il faudra faire avec une saturation de plus en plus aigue de l'A8 actuelle.