Conseil des Prud'hommes : le "ras-le-bol" d'un chef d'entreprise
C'est l'expression du "ras-le-bol" d'un chef d'entreprise face à un fonctionnement des Conseil des Prudhommes qu'il estime complètement unilatéral. Jean-Pierre Marlier, président du Conseil de surveillance de One-Two à Saint-Jeannet, n'a pas la langue dans sa poche. Pour plus de portée, il a pris la plume et adressé par mail "lexpression des désillusions dun homme simple et de Valeurs" sous l'intitulé "BSPNAO....bon sens paysan non assisté par ordinateur".
Dirigeant engagé et militant comme il se définit lui-même et comme ses pairs par ailleurs le reconnaissent, Jean-Pierre Marlier est convaincu de la responsabilité sociétale de l'entreprise. Il ne remet pas en cause le Conseil des Prud'hommes, mais stigmatise "des jugements qui nexaminent en rien le fond des litiges et surtout ne tiennent jamais compte du contexte, de la taille et de la situation de lEntreprise". Son analyse n'en a que plus de portée et a réactivé chez les chefs d'entreprise le sentiment d'injustice dont ils se sentent victimes en ce domaine.
Le texte de Jean-Pierre Marlier
"Si je prends la plume, cest pour vous exprimer un sentiment de raz le bol sur des systèmes complètement vidés de leur sens par une législation sociale déséquilibrée mais également par lexploitation et interprétation qui en est faite.
Je veux à cet instant vous entretenir du « Conseil des Prudhommes ».
Jaimerai vous rappeler ou préciser quelques points.
Je suis un homme de conviction, pas de consensus (surtout à priori), mais acceptant le VRAI débat (je précise ma définition de débat : « se mettre en écoute et en état de faire évoluer mon point de vue ») . Je suis convaincu de la responsabilité sociale et sociétale de lEntreprise. Je suis un dirigeant militant et engagé : Personnellement Par mon Entreprise en délégant des collaborateurs dans diverses associations et/ou institutions. En incitant mes collaborateurs à le faire également dans leur privé Dans lEntreprise par ladhésion aux grands mouvements sociétaux ( Développement durable, Eco conception .)
Je pense également que la Vraie Justice est une Justice qui écoute, qui débat et qui Juge ..en toutes connaissances de causes. Cest ce qui avait présidé à ce que jaccepte que One-too délègue sa Secrétaire Générale Michelle Cimelli (via UI et UPE) pour représenter lEntreprise au Conseil des Prudhommes de Grasse. Michelle sest engagée courageusement, a grandi et est unanimement reconnue pour son travail et son charisme. Jétais fier que One-too soit le représentant des Entreprises pour défendre leurs droits et intérêts.
Mais, jentends trop de mes collègues se plaindre de certains jugement, mais je me disais « y a pas de fumée sans feu, doivent pas être tout clair », Jusquà subir 2 affrontements en 3 ans avec des cadres commerciaux et de se voir condamner à des peines dépassant lentendement, 170.000 uros au total dont un à 100.000 uros jugé à Grasse !!!! Ils avaient entre 15 et 18 mois dancienneté et repartent, à lissue de licenciements négociés, avec 1 année de salaire en plus après sollicitation de cet organisme paritaire . !!!!!! Des décisions dépassant lentendement, des décisions dirresponsables .
Nos représentants dans ce système me direz-vous ?? Ligotés, encerclés, muselés par des textes et la puissance et disponibilité de la représentation salariale, (ce sont effectivement des juges professionnels en délégation permanente .) Je naccepte plus dêtre jugé par une institution qui juge selon un schéma procédurier, ne jugeant que sur la forme, jamais sur le fond . Avez-vous connaissance dun jugement qui remette en cause les textes, qui les module, qui fasse jurisprudence, jentends bien sûr à lavantage de lEntreprise .. De toute évidence, les Entreprises sont régulièrement bafouées par des jugements qui nexaminent en rien le fond des litiges et surtout ne tiennent jamais compte du contexte, de la taille et de la situation de lEntreprise.
En conséquence, et en droite ligne avec mes convictions profondes, je demande à ce que One-too, par Michelle Cimelli représentée, soit dégagée de cette charge à compter de ce jour. Ceci exprime notre démission du Conseil des Prudhommes de Grasse. Comme disait JP Chevènement : « Un ministre, çà ferme sa gueule ou çà démissionne . » Je vous laisse le soin dapprécier la décision courageuse "
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