Bernard Kleynhoff, quelles sont les grandes tendances de la conjoncture économique azuréenne ?
Le second trimestre de l’année 2011 a été moins bon que ce que l’on avait imaginé, même si les résultats d’ensemble du 1er semestre restent acceptables. Toutefois, les chefs d’entreprise ont encore le moral et les effectifs sont restés stables. Il y a encore de beaux projets d’investissement, mais il ne faudrait pas que ce ralentissement soit amplifié par le doute et les inquiétudes que font naître cette crise financière qui ne concerne pas l’économie.
D’un point de vue sectoriel, l’Industrie et la Construction tirent leur épingle du jeu ?
Oui pour l’Industrie, sauf le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication qui est en léger recul en ce début d’année. Un recul en terme de chiffre d’affaires, lié aux mauvais résultats de certaines grandes entreprises, mais pas en terme d’effectifs, donc nous avons l’espoir que ce secteur redémarre prochainement.
Sur le plan géographique, les évolutions sont toujours contrastées, avec le pays grassois comme locomotive ?
Grasse reste une locomotive avec le secteur des arômes et des parfums, mais les disparités territoriales sont moins grandes qu’elles n’ont pu l’être au 1er trimestre.
Nous sommes presque à la fin de l’été. La saison touristique a été bonne ?
Globalement oui, en tout cas en termes de fréquentation puisque je pense que dans de nombreux domaines on a battu des records. Maintenant, il faut attendre les chiffres définitifs pour savoir si tous ces touristes que nous avons attirés ont effectivement eu des dépenses journalières à la hauteur de nos espérances. Mais, à priori, je pense que oui.
Le trafic aéroportuaire va aussi battre ses records cette année?
Nous avons battu, au mois de juillet, le record du jour le plus chargé. Les 3 mois d’été ont tous dépassé le million de passagers à l’Aéroport de Nice Côte d’Azur. Nous sommes sur un taux de progression de l’ordre de 9%, mais comparé à 2010 qui n’était pas une bonne année. L’objectif est de repasser très nettement la barre des 10 millions de passagers sur l’année.
Puisque l’on parle de transport, la réunion publique de concertation sur le projet de LGV dont vous êtes un ardent défenseur, c’est une relance d’un projet s’est un peu enlisé ?
Le projet de LGV ne s’était pas enlisé, même si l’on doit rester très vigilant justement pour qu’il ne s’enlise pas. Les procédures sont longues et les concertations qui démarrent ce soir sont dans le planning et il n’y a pas lieu de penser qu’on ait dérivé sur ce projet, même si les étapes à venir seront longues et probablement douloureuses de temps en temps. L’objectif reste d’arriver à notre Ligne à Grande Vitesse en 2023.
Vous ne privilégiez aucun des 4 trajets présentés ?
Dans le monde économique, le seul critère est celui de l’efficacité. Le tracé au Sud par les métropoles n’était pas notre choix au départ, mais nous en avons pris acte. Pour nous, l’inscription dans l’arc latin est importante et notre souhait est d’arriver à un tracé qui fasse consensus, et surtout qui soit réalisable et économiquement viable.