Un compromis est intervenu aujourdhui entre les trois institutions européennes (Commission, Conseil et Parlement) au sujet du Règlement sur litinérance internationale (roaming) pour proposer une baisse à lautomne des prix des communications mobiles passées ou reçues depuis létranger.
"Loin des attentes initiales des associations de consommateurs, de la Commission elle-même, et de la commission Industrie du Parlement, le compromis propose des plafonds tarifaires très éloignés des coûts réels (0.12HT/min)", estime l'UFC Que Choisir dans un communiqué. Ces tarifs sont les suivants : - en émission : 0.49HT/min la 1ère année, 0.46HT/min la 2ème année, et 0.43HT/min la 3ème année, - en réception : 0.24HT/min la 1ère année, 0.22HT/min la 2ème année; 0.19HT/min la 3ème année.
"Le compromis cède donc à lactuelle caricature de marché qui permet aux opérateurs de dégager des marges exorbitantes sur les appels reçus ou passés depuis létranger par des citoyens européens, alors que le coût de ces appels est très proche de celui dun appel national (4 ou 5 centimes en plus). Les institutions européennes ne peuvent ignorer cette réalité économique" juge l'association de consommateurs.
Mais d'ajouter qu'une aberration semble néanmoins avoir été écartée : "la baisse des prix proposée dans le compromis devrait être automatique pour tous les consommateurs à lautomne, c'est-à-dire que ceux-ci nauront pas à en faire expressément la demande comme le proposaient initialement le Conseil et la Commission Marché Intérieur et Protection des Consommateurs du Parlement Européen".
Si le compromis va dans le bon sens, on ne peut pas encore parler dEurope des Télécommunications. Elle ne sera réalité que quand un allemand en voyage à Paris pourra appeler en France au même prix quun français.
LUFC-Que Choisir exhorte donc les parlementaires qui discuteront du Règlement sur litinérance internationale, le 24 mai, à améliorer ce compromis et ainsi poursuivre la marche vers la véritable Europe des télécommunications qui fera converger le prix du roaming vers le prix des appels nationaux.
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L'éco de la Côte.