Communauté d'agglomération : Sophia Antipolis sans Mougins
Mougins, l'une des cinq communes du parc technologique, grand absent d'une communauté d'agglomération de quatorze membres qui détiendra le pouvoir économique sur la technopole.
La communauté d'agglomération de Sophia Antipolis, se fait finalement sans Mougins. Une commune qui est pourtant l'une des cinq communes historiques du parc technologique. Le préfet des Alpes-Maritimes, Jean-René Garnier, a signé en fin de semaine dernière, l'arrêté qui définit le périmètre de cette communauté d'agglomération. Mougins qui, lors de la réunion des maires des 14 communes concernées, début juillet, avait réservé sa réponse, ne figure pas dans le périmètre (voir l'article du 3 juillet 2001 Sophia : un premier pas vers la communauté d'agglomération). Mougins devrait ainsi aller soit vers Cannes, soit vers Grasse.La seconde communauté d'agglomération à voir le jour dans le département, après celle de Nice, se joue donc à quatorze. Elle comprend quatre –et seulement quatre- des cinq communes historiques du parc technologique (Valbonne, Antibes, Biot, Vallauris-Golfe-Juan), et dix autres communes se trouvant à proximité (Chateauneuf, Gourdon, La Colle-sur-Loup, Le Bar-sur-Loup, Le Rouret, Roquefort-les-Pins, Tourrettes-sur-Loup, Opio, Villeneuve-Loubet et Saint-Paul). A court terme, c'est cette nouvelle entité qui détiendra le pouvoir économique sur la technopole, pouvoir détenu actuellement par le Conseil général.Rien certes n'est définitif. La communauté d'agglomération, basée sur le volontariat, peut évoluer dans le temps. Ainsi, deux autres communes, Courmes et Caussols, ont demandé un temps de réflexion pour choisir ou non de s'associer à l'entité sophipolitaine. Mais si l'adhésion ou non de Courmes ou de Caussols n'aura pas grand effet, l'absence de Mougins dans ce nouvel ensemble qui aura à charge l'administration de la technopole, risque de se faire lourdement sentir. D'autant plus que certaines communes qui sont désormais associées à l'avenir sophipolitain, n'ont elles pas de liens directs avec la technopole. Difficile de voir comment l'unité de la technopole, dans ses limites d'aujourd'hui ou dans celles de demain après l'extension du parc, pourra être assurée.Autre incertitude : comment se répartira le pouvoir économique entre la nouvelle communauté d'agglomération, le Conseil général, la Chambre de commerce et d'Industrie, l'Etat qui sont les partenaires actuels de Sophia Antipolis, ainsi que la Région qui rentrerait dans le jeu ? Depuis le début de l'année, la question est posée. Jean Léonetti, le député-maire d'Antibes et Marc Daunis, le maire de Valbonne, les deux personnalités qui désormais devraient dominer la scène sophipolitaine, ont assuré vouloir travailler avec l'ensemble de ces acteurs institutionnels. Mais la mise en place de la communauté, qui va bouleverser des habitudes établies, risque néanmoins de provoquer quelques frictions et réactions.