Cluster IA : une nouvelle gouvernance et des ambitions renouvelées

Créé en mars 2018 à Sophia Antipolis, le ClusterIA compte aujourd'hui 90 membres dont une grande majorité de startups et grands groupes lancés dans l'Intelligence Artificielle. Lors de sa récente AG, l'association a renouvelé sa gouvernance avec un nouveau président, Alan Ferbach, une vice-présidente, Isabelle Galy et un conseil d'administration renforcé pour accélérer le développement des entreprises azuréennes de l'IA.

C'est une association qui s'insère bien dans l'écosystème azuréen des technologies de l'Intelligence Artificielle : le Cluster IA. Composé majoritairement de startups et de grandes entreprises de l'IA (77 sur 90 membres), il a été créé voilà trois ans et s'est affirmé comme un bras industriel aux côtés du 3IA Côte d’Azur et de ses satellites. Une association qui, à l'occasion de son Assemblée Générale annuelle en février au Village By CA à Sophia Antipolis, a renouvelé sa gouvernance avec un nouveau président (Alan Ferbach de Videtics) et une vice-présidente (Isabelle Galy) et a présenté son programme d’actions pour 2022. (Photo DR : de gauche à droite, Isabelle Galy, vice-présidente et Alan Ferbach, le nouveau président du ClusterIA)

La force du collectif et des bénévoles

Il a été aussi rappelé les particularités de l'association : le ClusterIA fonctionne volontairement depuis sa création sans subvention, mais grâce à la force de son collectif composé uniquement de bénévoles, a assuré à la fois la fédération, l’animation et le rayonnement de ses membres au national comme à l’international.

"Nous avions fixé volontairement la cotisation à un niveau très bas (15€) contre un principe de sélection de nos membres. Notre défi principal était d’asseoir notre crédibilité et notre légitimité sur l’implication de chacun en ne faisant aucune demande de subvention afin de préserver notre liberté d’action dans un écosystème complexe", a expliqué Isabelle Galy, la coordinatrice.

"Notre priorité était d’être à la fois le plus opérationnel et le plus autonome possible", a souligné Félix Kudelka, co-fondateur et past-président (2018-2022). "Nous nous sommes construits sur des bases frugales, sur le principe absolu du bénévolat. Mission accomplie. Je suis fier du chemin parcouru grâce à tous et notamment grâce à Isabelle Galy, notre coordinatrice de choc".

Des ponts avec la recherche, la formation et l'international

Lors de l’Assemblée Générale Félix Kudelka ne s’est pas représenté au poste de président. "Quand j’ai pris la présidence, je m’étais engagé à laisser ma place une fois les fondations posées et l’association lancée" a-t-il expliqué. Le temps 2 du ClusterIA est arrivé : nous nous renforçons considérablement avec ce conseil d’administration désormais composé de 12 membres de grande qualité. "

Pour assurer la suite autour de ce Conseil d’Administration renforcé, Alan Ferbach, président de la startup Videtics, a été élu à l’unanimité. "Le ClusterIA est très important pour le développement de nos entreprises IA" a-t-il rappelé. "Grâce à lui nos membres sont en contact direct avec la recherche et les formations d’UCA dont ses différentes composantes que sont l’Inria ou le CNRS, le 3IA Côte d’Azur et d’autres écosystèmes IA en France et dans le monde. Ce sont notamment ces ponts que nous allons continuer à développer".

Cluster IA : créer des synergies entre les acteurs azuréens de l'IA

Fédérer les acteurs de l’IA, faire émerger des initiatives, ouvrir une interface de facilitation et de confiance pour les différents acteurs afin de développer des cas d’usage de l’IA opérationnels, promouvoir l’écosystème sur le plan national et international : ce sont les buts que s'étaient donnés les fondateurs du cluster en mars 2018. A la base, des startups (Synchronext, MyDataModels et 360&1), un grand groupe (Docaposte), l’Université Côte d’Azur, l’association EducAzur et le Pole SCS. Des fondateurs qui préfigurent ce qu'est l’association aujourd'hui : un groupe d’acteurs industriels, économiques, institutionnels et académiques qui œuvrent ensemble à créer des synergies entre les acteurs de l’IA.

Le Cluster IA soutiendra naturellement la candidature azuréenne au 3IA (il a réuni plus de 20 lettres d’intention et près de 3 M€ d’engagement) et a lancé plusieurs actions : Meetups labellisés qui réunissent une fois par mois les membres autour d’une thématique IA d’une startup, d’un grand groupe et d’un chercheur ; Use Case pour fédérer les acteurs pour la construction de solutions d’IA dans l’agriculture, la 5G et la Santé.

"Les acteurs de l’IA ont besoin d’échanger entre eux. Les technologies IA ne sont pas encore des technologies matures, que l’on trouve sur étagère, pour lesquelles les entreprises ont les compétences internes et des usages. Ce sont encore des technologies émergentes pour lesquelles le besoin en partage de compétences et en cas d’usage est très fort", souligne Isabelle Galy.

Le ClusterIA a cherché aussi à nouer des relations en France comme à l’international. Il a lancé le collectif technologique IA du Village Francophone et réunit plus de 20 territoires francophones dans le monde. Il est membre du comité des écosystèmes au côté du Hub France IA et d’autres. Ce qui a permis que les startups azuréennes en IA soient recensées dans la cartographie des industries de l’IA que dressait l’Union Européenne. Avec toujours le même objectif : faire grandir l'écosystème azuréen de l'IA. Et tout naturellement son prochain rendez-vous est celui du World IA Cannes Festival en avril...