Christian Estrosi réélu maire : les objectifs de son 3ème mandat
Ce n'est pas une surprise. Christian Estrosi, maire (LR) depuis 2008 de Nice, cinquième ville de France, a été réélu pour un troisième mandat vendredi par les 56 membres de sa majorité. Le nouvel exécutif sera composé de 56 élus, 26 adjoints et 29 conseillers municipaux. Une équipe renouvelée de moitié. Dans ce conseil municipal 2020, on trouvera des fidèles, comme son directeur de cabinet Anthony Borré, 34 ans, promu premier adjoint ou encore Philippe Pradal, précédemment 1er adjoint et passé 3ème adjoint responsable des finances.
Des têtes nouvelles y figurent aussi comme l’ancien médecin Richard Chemla, directeur du Centre de découverte Mer et Montagne (CDMM) à la santé, l’écologie et le bien-être, Patrick Mottard, leader du Parti radical de gauche (PRG) délégué aux spectacles vivants ou encore Jacques Richier, ancien Pdg Axa France, délégué à l'économie.
Les premières actions qui seront menées
L'élection du maire a permis à Christian Estrosi de réaffirmer ce qu'il comptait faire lors de son troisième mandat. A chaud, dans son discours, il a notamment insisté sur les leçons à tirer de la crise sanitaire. Quelques pistes. "L’Etat doit transférer aux collectivités tout ce qu’il ne sait plus faire, ou qu’il fait mal : l’environnement, la mobilité, l’aménagement, la santé, la sécurité du quotidien. Dans son dernier message aux Français, le chef de l’État lui-même l’a reconnu et a promis une grande loi de décentralisation qui devra aller dans ce sens", a insisté le maire.
Ses premières actions ? "Dans les semaines qui viennent, je prendrai plusieurs arrêtés visant à réduire voire à éliminer toutes les sources de pollution, qu’elles soient atmosphériques, visuelles, sonores ou lumineuses. Nous allons poursuivre le développement d’une végétalisation réfléchie dans tous les quartiers. Ces dernières années, nous avons créé 30 hectares de jardins, autant d’îlots de fraîcheur.Ce type d’aménagement permet de faire baisser le mercure de 2 degrés en centre-ville. Eh bien, nous créerons 70 hectares de parcs, de jardins, de promenades supplémentaires, jusqu’aux cours de récréation de nos écoles" a-t-il cité.
Autre objectif : une autonomie énergétique supplémentaire . "Plus aucun équipement public ne sera créé qui ne soit en amont alimenté par une source d’énergie locale, durable et renouvelable", a assuré Christian Estrosi. "Mettre en service une ligne de tramway, c’est utiliser une mobilité propre. Elle est encore plus propre quand cette énergie est propre elle aussi, c’est notre objectif. A cela s’ajoutera la totalité de nos transports publics décarbonnés en 2025, ainsi que l’ensemble des autres modes de transports : auto, deux-roues, vélo."
Les trois mesures phares du mandat
Et puis, à terme de mandat, trois mesures phares sont également inscrites au programme. Elles avaient été mises en avant déjà lors de la campagne.
La première est l’extension de la coulée verte et la destruction du TNN et d’Acropolis. Un projet "clivant" qui avait fait l'effet d'une bombe lors de la campagne du 1er tour, avec un TNN relocalisé dans l'ancien église des Franciscains et le palais Acropolis remplacé par un parc d'exposition près de l'aéroport.
Seconde mesure : la construction d’un hôtel de police dans l’ancien hôpital Saint-Roch (36.000m2). Ce projet, présenté pour la première fois en 2017, vise à rassembler sur un même site la direction départementale de la sécurité publique, la police aux frontières, la police judiciaire, la direction départementale de la sécurité intérieure, ainsi que les locaux de la police municipale et un centre d’hypervision.
Troisième mesure : la mise en place d’une Agence de sécurité sanitaire et environnementale. Ce projet avait été avancé avant la crise sanitaire. Il se justifie encore plus aujourd'hui. Sa mise ne place prévue sur deux ou trois ans initialement sera accélérée. Cette agence ne traitera pas que du sanitaire. Elle prendra en charge la menace terroriste, les inondations, les canicules, les alertes sismiques.
Les adjoints et leurs délégations
- Anthony Borré, premier adjjoint : délégué à la Sécurité, au logement, à la rénovation urbaine et à la politique de la ville.
- Anne Ramos : Travaux, foncier et urbanisme.
- Philippe Pradal : Finances, ressources humaines, mobilité et bâtiments communaux.
- Agnès Rampal : Euro-Méditerranée, rapatriés et Cum.
- Richard Chemla : Santé, écologie et bienêtre.
- Françoise Monier : Intergénérationnel et seniors.
- Pierre-Paul Léonelli: Propreté, collecte et parcs et jardins.
- Jennifeer Salles-Barbosa : Solidarités et AnimaNices.
- Graig Monetti : Jeunesse, cohésion sociale et insertion professionnelle.
- Martine Ouaknine : Affaires juridiques, aide aux victimes et devoir de mémoire.
- Gérard Baudoux : Unesco, patrimoine, archéologie et mécénat culturel.
- Catherine Moreau : Agriculture urbaine et animation des quartiers.
- Philippe Soussi : Gestion des risques + un territoire.
- Monique Bailet : État civil + un territoire.
- Jean-Luc Gagliolo : Éducation, identité, livre et lutte contre l’Illettrisme.
- Anne-Laure Rubi : Famille et petite enfance.
- Robert Roux : Culture.
- Maty Diouf : Lutte contre les discriminations, droit des femmes, actions humanitaires et solidarité internationale.
- Jean-Marc Giaume : Sports.
- Christiane Amiel : Relations internationales et jumelages.
- Franck Martin : Commerces, marchés, artisanat
- Magali Altounian : Institutions européennes, rayonnement de la ville et subdéléguée aux finances.
- Pascal Condomitti : Professions libérales
- Fatimma Khaldi-Bououghroum : Médiation
- Gaël Nofri : Circulation et stationnement.
- Isabelle Visentin : Cultes