Chômage Alpes-Maritimes : baisse de 6,8% en juillet mais hausse de 18% sur un an !

Si l'on regarde d'un mois sur l'autre, les chiffres du chômage de juillet, publiés hier par Pôle emploi, peuvent sembler bons. En France, en PACA et dans les Alpes-Maritimes. En France, le nombre de chômeurs de catégorie A (demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité) a baissé de 4,1% en juillet (174 300 inscrits en moins).

En région PACA, la baisse est encore un peu plus forte : fin juillet, le nombre de chômeurs de catégorie A s’établit à 348 370 en baisse de 5,4% sur un mois et de 13,4% sur trois mois. Dans les Alpes-Maritimes, avec 79.660 personnes (catégorie A) fin juillet, la baisse est de 6,8% sur un mois et de 12,1% sur trois mois. Bon à prendre évidemment. Mais loin d'assurer un rattrapage avec le "coup de grisou" de mars et d'avril.

Car sur un an, suite à l'explosion du printemps avec le combiné pandémie-confinement, la hausse du chômage reste exceptionnelle. Si l'on prend la catégorie A, c'est +12,3% en France avec 3.792.500 chômeurs; +10,1% en PACA avec 348.370 personnes et + 18% dans les Alpes-Maritimes, durement touchées dans leur tourisme, avec 79.660 chômeurs. Pour mémoire, ils étaient 67.480 fin juillet 2019 dans les AM, soit 12.180 chômeurs de plus en une année. Une augmentation certes moins impressionnante si l'on prend les trois catégories (A, B et C) qui tiennent compte d'une faible activité (+9,3% dans les AM avec 111.730 personnes) mais qui reste d'autant plus inquiétante que le virus se remet à circuler fortement et que le tourisme après une saison d'été inespérée dans le contexte actuel, risque de replonger suite au mauvais signe de l'annulation de Cannes Yachting Festival.

Ces données pourront se lire sur le graphique ci-dessus avec la courbe du nombre des demandeurs d'emplois de catégorie A et celle des catégories A, B et C regroupées. On voit que s'il y a eu une nette baisse en juillet, on reste encore bien au-dessus des plus hauts niveaux atteints en 2018 et encore plus loin des chiffres en nette décélération de début d'année, avant le Covid-19.