Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé lundi la relaxe de Charles-Ange Ginésy, président LR du conseil départemental des Alpes-Maritimes, ainsi que celle de cinq prévenus – dont deux sociétés – jugés dans une affaire de “favoritisme” et de “prise illégale d’intérêts”. Le parquet avait pourtant requis contre l’élu 18 mois de prison avec sursis, 35.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité, estimant que l’attribution en mai 2017 d’un marché de travaux pour le siège du Sictiam à Valbonne (Syndicat mixte d’ingénierie pour les collectivités et territoires innovants) aurait dû faire l’objet d’une mise en concurrence.
Les juges ont retenu une tout autre analyse, considérant que le contrat signé en 2017 relevait d’un bail incluant de simples aménagements intérieurs, et non d’un marché public de travaux. L’élu, qui avait toujours nié toute volonté d’irrégularité, s’est dit “réjoui de cette décision”. L’ex-LR Éric Ciotti, ancien président de la collectivité et proche de Charles-Ange Ginésy, a également salué un jugement confirmant, selon lui, que le dossier relevait davantage de la sphère administrative que du pénal. Cette relaxe marque la fin d’une affaire qui avait éclaté à la suite d’un signalement initié par le président de région Renaud Muselier.