Casino: la fin du Grand Riviera de Cannes
Le ministère de l'Intérieur n'est pas revenu sur le retrait d'autorisation des jeux et la concession accordée par la ville est arrivée à échéance. Exit le petit Las Vegas du Noga-Hilton.
Les employés avaient espéré jusqu'au bout. Depuis la fermeture du Grand Casino Riviera, au Noga-Hilton de Cannes, suite à la découverte en 1996 d'une affaire de pots-de-vin mettant en cause le maire de l'époque, Michel Mouillot, la société et les emplois avait été maintenus. Le casino avait juste changé de mains, passant de celles de Nessim Gaon, le fondateur, à celles de Jean Rouch, un homme d'affaires. Mais le Ministère de l'Intérieur, à qui des demandes de réouverture avaient été transmises à plusieurs reprises, n'a pas cédé.Il n'est pas plus revenu, la semaine dernière, sur le retrait d'autorisation des jeux de juillet dernier notant que 'les pertes d'emplois ne constituent pas un élément de prise en compte dans une mesure de police administrative touchant à l'ordre public.'La concession accordée par la ville au Grand Riviera, étant arrivée à échéance le 30 novembre dernier, la page ne peut plus qu'être tournée.Ainsi, les lettres de licenciement concernant les 87 derniers employés devraient être envoyées cette semaine, tandis que la ville de Cannes va lancer la procédure d'appel à candidature pour la reprise du casino. Il faudra compter de six à huit mois pour connaître le nom du nouveau patron du casino du Noga-Hilton. Historiquement le troisième casino de Cannes, après le Casino Croisette qui vient d'être entièrement rénové pour 40 millions de francs, et le Carlton Club qui, lui, devrait déménager au Palm Beach l'an prochain (le Conseil municipal de Cannes doit délibérer sur la demande de transfert au cours d'une réunion publique de décembre 1999)…