Carros : Virbac menacé par la 'vache folle'
Le titre du laboratoire vétérinaire a chuté de 16% en début de semaine dernière, les investisseurs craignant un renouvellement de la situation de 1996-97. D'où la réaction du groupe.
La 'vache folle' va-t-elle faire replonger le titre de /www.virbac.com">Virbac, le grand laboratoire vétérinaire installé à Carros ? En début de semaine dernière, l'alerte était donnée : en six séances le titre avait perdu 16% sur le second marché de Paris. Les inquiétudes des cambistes ? Un renouvellement de ce qui s'était passé en 1996-97, lors de la première crise la vache folle. La société avait alors souffert de la perte de pouvoir d'achat de ses clients finaux. Les agriculteurs et les coopératives, qui n'avaient plus les mêmes moyens, devenaient plus exigeants sur les prix. Ce contre effet 'vache folle', conjugué à une forte concurrence sur les produits antiparasites, avait fait chuter les résultats de Virbac de 25 % en 1996.Le dixième laboratoire vétérinaire mondial a donc décidé de réagir dès vendredi matin par un communiqué chargé de rassurer les esprits. Eric Marée, son président, tenait ainsi à souligner la part limitée représentée par l'activité bovine du Groupe en Europe. ' Sur un chiffre d'affaires consolidé de plus de 315 millions d'euros attendu en 2000, en croissance de plus de 15%, moins de 1% sont destinés à la production de viande bovine en Europe hors France et moins de 3% en France'.Le président de Virbac rappelait également que l'objectif de croissance du résultat net-part du groupe de plus de 20% était maintenu. Le groupe insistait enfin sur les bonnes perspectives d'activité et de rentabilité pour 2001, grâce à la répartition de ses métiers (57% animaux de compagnie ; 43% animaux d'élevage) et à sa forte implantation mondiale (plus de la moitié du chiffre d'affaires hors d'Europe). Virbac bénéficiera ainsi des reports d'activité ' bovine Europe ' vers les activités ' porcs-volailles ' et ' bovine hors Europe'.Une communication de crise qui semble avoir atteint son but : vendredi 15 décembre, le titre se redressait de 8,45% à 77 euros et gagnait de nouveau 2,47% lundi 18 décembre. Certes, le titre de Virbac, en dépit de ce coup de faiblesse, apparaît encore comme très performant puisqu'il a gagné 34,6% depuis janvier. Bien plus que bon nombre de valeurs TMT (Télécommunications, Médias, Technologies) très chahutées cette année. Reste que les effets 'vache folle' pourraient à terme toucher toute la filière animale…