Une nouvelle date clé aujourd'hui, jeudi 15 mai pour CARI et ses collaborateurs. Ex-Carillion, l'entreprise de BTP niçoise était devenue CARI en octobre 2004 suite à une reprise par 15 de ses managers sous la forme d'un LMBO (Leverage Management Buy Out). Aujourd'hui, elle a franchi une nouvelle étape dans le partage du capital financier avec une ouverture à ses collaborateurs en plein accord avec ses partenaires financiers, le pool bancaire et le fonds d'investissement Ciclad. C'est d'ailleurs ce dernier qui a permis cette ouverture en réduisant sa part au capital qui passe de 49% à 30%.
L'opération s'est faite à travers un montage financier sophistiqué. Le capital a été ouvert ainsi à 250 collaborateurs qui ont eu l'opportunité d'être actionnaire de l'entreprise à hauteur de 15% du capital. Jusquà présent, seuls 60 dentre eux y avaient accès. En parallèle, lensemble des 2.400 collaborateurs peut accéder à 10% du capital par le biais du FCPE (Fonds Commun de Placement Entreprise). Jusquà maintenant, cela ne pouvait pas excéder les 2%. CARI précise par ailleurs que ceux qui ont misé dessus ont été gagnants puisque le FCPE a eu une performance annuelle très attractive.
Pour CARI, cette ouverture est d'abord le résultat d'une bonne santé financière qui permet l'opération. "Grâce à sa bonne trésorerie, CARI a remboursé avec 3 ans davance les emprunts du LMBO qui a permis le rachat de lentreprise. Les partenaires financiers, le pool bancaire et linvestisseur Ciclad, réitèrent leur confiance en étant à nouveau de la partie 4 ans plus tard", note l'entreprise dans un communiqué. Quant à la raison de l'ouverture, elle tient dans une volonté de mieux motiver et fidéliser les salariés en les impliquant directement. CARI, qui à travers son Pdg Georges Dao est un des leaders du mouvement RSE (Responsabilité sociétale de l'entreprise) en PACA (il a été le lauréat du Grand prix RSE PACA 2007) cherche ainsi à favoriser son "capital humain" en l'association à son capital financier.
A noter également que ce "capital humain" s'est nettement étoffé depuis la reprise en LMBO. L'entreprise, en un peu moins de quatre ans, est passée de 1.200 à 2.400 salariés. Elle continue par ailleurs de recruter chaque année 5 à 600 personnes. L'ouverture du capital d'autre part n'est pas figée à aujourd'hui, le FCPE des salariés ayant vocation à monter en puissance.
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L'éco de la Côte.