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Capital risque : Sophia n'a pas fait mieux que les autres

Forte baisse du nombre de tours de table en 2001 par rapport à 2000 (10 au lieu de 18) et du volume investi (46 millions contre 110 millions d'euros) : c'est le bilan établi par l'Observatoire Dynamis de Michel Bernasconi (photo Une) et Franck Moreau.

Forte baisse du nombre de tours de table en 2001 par rapport à 2000 (10 au lieu de 18) et du volume investi (46 millions contre 110 millions d'euros) : c'est le bilan établi par l'Observatoire Dynamis de Michel Bernasconi (photo Une) et Franck Moreau.


Sur l'année 2001, dix start-up azuréennes ont réalisé une levée de fonds pour un montant de 46 millions d’euros. Par rapport à 2000, il s'agit d'une baisse importante : 18 start-up avaient alors réussi un tour de table pour un montant global de 110 millions d'euros. Soit une chute de près de 45% en nombre de levées de fonds et surtout de 54% en terme de volumes de fonds globalement levés. Quant aux "champions 2001" de ces levées ce sont Right Vision (17,4 millions d’euros) et Realviz (9,9 millions d’euros).

Des chiffres dans la fourchette basse de ce qui a été observé en France. Ces chiffres ont été présentés lors de la dernière réunion du Club Sophia Start-up (lundi 11 mars) consacrée au capital risque. Ils ressortent de la deuxième étude sur le financement par le capital-risque des entreprises azuréennes réalisée par l'Observatoire Dynamis du Ceram (Chaire Entrepreneuriat High-Tech). Ils se tiennent dans la fourchette basse de ce qui a été observé en 2001 en France : une baisse de 31% à 46,8% selon les différentes études réalisées pour le nombre de levées de fonds et de 34,3% à 53,4 % pour le volume de fonds levés. Même chose pour la comparaison avec les entreprises de la Silicon Valley.

Moins de premières levées de fonds. Autre aspect caractéristique : la diminution du nombre de premières levées de fonds. Elle est plus marquée sur Sophia Antipolis avec 66% (de 15 à 5). La diminution du montant moyen investi dans une première levée de fonds est comparable sur Sophia à la moyenne française avec une baisse de 22% (de 3,7 millions € à 2,9 m €). La stabilité du nombre de deuxièmes levées de fonds est vérifiée sur Sophia (+33,3%) mais avec une taille d'échantillon non significative (de 3 à 4). En conclusion, les données montrent que la technopole de Sophia Antipolis a vécu une année 2001 aussi difficile en terme de financement par capital risque que le reste du territoire français.

Le monde entier investit dans les start-up techno de Sophia. Qui investit ? Le monde entier répond Dynamis, chiffres à l'appui. "Le caractère international de la technopole est confirmé par cette étude de l’année 2001, puisque la moitié des fonds, qui ont réalisé des opérations, sont à nouveau d'origine étrangère". Comme en 2000. "Les capital-risqueurs européens et les américains demeurent à parts égales avec, respectivement 22% et 21% des opérations. Les européens les plus actifs demeurent les anglais et les suisses. L'Asie avec 4%, est représentée par Singapour et le Japon. "

Sud Capital, 3i et Sofinnova Parners les plus actifs. "La création, en 1997, du Sommet International du capital-risque - qui se tient depuis chaque année en décembre – confirme son rôle important en permettant aux entreprises de rencontrer des investisseurs internationaux. Depuis 1996, les investisseurs les plus actifs en nombre d'opérations sont Sud Capital, 3i et Sofinnova Partners qui ont financés respectivement cinq entreprises pour les deux premières sociétés et trois entreprises pour 3i."

Perspectives incertaines en 2002. Les perspectives pour 2002? Elles sont plus incertaines selon Dynamis. "Nous pouvons penser que la conjoncture actuelle a incité les capital-risqueurs à différer certains investissements en premier tour en 2001 mais que ces investissements devraient à nouveau augmenter avec une reprise de confiance. Cette opinion est confirmée dans les faits que des levées de fonds (premières et deuxièmes) ont été réalisées fin 2001 et début 2002."

Risque de "rupture de la dynamique d'investissements". "En revanche, si les capital-risqueurs maintiennent une politique d’investissements moins risquée en privilégiant les deuxièmes tours, il y aura d’ici 2003 une "rupture de la dynamique d’investissements". En effet, les deux tiers des premiers tours effectués en 2000 n’ont pas encore réalisé leur deuxième tour, et celui-ci devient de plus en plus incertain. Si de nouveaux projets n’obtiennent pas en 2002 un premier tour de financement, il n’y aura que peu de projets sollicitant un deuxième tour en 2003".

Des raisons de rester optimistes. "On peut rester raisonnablement optimiste du fait que des initiatives récentes devraient permettre de continuer à favoriser l’émergence de projets innovants :
- Le fonds d’amorçage Sophia Euro Lab qui a financé deux projets en 2001 devrait atteindre un rythme d’investissement plus élevé ;
- L’incubateur PACA-EST est aujourd’hui dans une phase active et des projets nouveaux venant de l’Université vont contribuer à la création de nouvelles entreprises ;
- Le dispositif de financement régional s’est renforcé et devrait mieux appuyer les premiers financements ;
- Enfin la création du Centre des Entrepreneurs et de l’innovation du CERAM, qui redynamise les actions de l’ex DPCT continuera à accompagner les porteurs de nouveaux projets
".

Contact
- michel.bernasconi@ceram.fr
- :franck.moreau@ceram.fr

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