Capital risque : Esquire joue le pôle santé azuréen
Spécialisé dans les biotechnologies, le fonds d'investissement luxembourgeois braque le projecteur sur un secteur azuréen qui s'est laissé éclipser par les technologies de l'information.
L'implantation d'Esquire à Sophia Antipolis pourrait redonner du tonus au secteur de la santé et des sciences de la vie sur la technopole, un secteur qui s'est développé à plus petite vitesse que celui des NTIC (Nouvelles technologies de la communication et de l'information). Esquire Capital Holdings SA, qui ouvre au CICA un bureau tenu par Giuseppe Ferraro, est une société de capital risque spécialisée dans les biotechnologies et la santé. Basée au Luxembourg et présidée par Gérard Iwema, Esquire a été créée en avril 2000. La société avec une quarantaine d'actionnaires dispose d'une force de frappe de 5 millions de dollars qu'elle compte porter à 30 millions de dollars d'ici novembre 2001 (environ 230 millions de francs).La structure, qui a été présentée lors d'une réunion à la Maison du Cœur de Sophia Antipolis, comporte un conseil d'administration appuyé sur un comité stratégique et un comité scientifique. Ces deux derniers assurent l'expertise et regroupent des experts mondialement reconnus dont certains ont des attaches avec la technopole (le professeur Max Fehlman, directeur R & D de Zambon, aujourd'hui à Milan dans le comité stratégique, ou le professeur Michel Lazdunski dans le comité scientifique).La société intervient principalement au travers de l'investissement en fonds propres dans des sociétés non cotées et la prise de participation dans des sociétés cotées. La stratégie consiste à investir dans des sociétés à hauteur de 10% maximum de leur capital et à prendre des participations dans des fonds de capital risque privés. Dans son créneau, Esquire s'intéresse plus particulièrement à des secteurs à fort potentiel de croissance comme le vieillissement de la population, les technologies médicales et la génétique.L'implantation sophipolitaine ne vise pas la seule Côte d'Azur mais l'Europe du sud. En revanche, cette arrivée sur le site pourrait favoriser une accélération dans un secteur qui représente déjà sur la Côte, tout confondu (pharmacie, biotechnologies, cosmétologie, parfumerie et industrie aromatique, chimie et environnement) 12,4 milliards de francs de chiffre d'affaires, 246 entreprises et 8.700 personnes selon la source Sirius (CCI NCA). Esquire serait ainsi déjà en contact avec trois entreprises biotech azuréennes.ContactGiuseppe Ferraro, CICA, Tel : 04 92 94 20 00; e-mail : info@esquireholdings.com