Cannes : une Convention Nationale des Plages qui s'annonce explosive
Sur le thème "Plagistes de France : des entreprises et de vrais emplois", la 1ère Convention Nationale des Plages qui se tiendra à Cannes les 30 et 31 mai s'annonce explosive. Organisée par l’UMIH, l’organisation professionnelle leader des indépendants Cafés, Hôtels, Restaurants et Discothèques, sa branche azuréenne et la ville de Cannes, elle abordera à chaud le problème des concessions de plage alors que le décret-plage qui date de 2006 est désormais en vigueur. Une question qui touche tout particulièrement Cannes et Antibes. "En l’état actuel de la réglementation, le texte entraînerait, sur la ville de Cannes, la disparition de 400 emplois et autant sur la ville d’Antibes", s'insurge aussi Michel Chevillon, président du Syndicat des Hôteliers cannois et représentant de l'UMIH.
Sur Cannes, comme sur Antibes notamment, les professionnels du sable contestent le fait que l'application du décret (laisser libre d'accès au moins 50 % des plages artificielles) se fasse par "anses" et non pas par linéaire communal de plage. Exemple sur la Croisette. A travers le calcul par "anse" (du palais des festivals à la pointe du Palm Beach) il faudra supprimer six à sept plages privées pour "rentrer dans les clous". En revanche, si l'on raisonne par linéaire de sable communal, Cannes avec les plages du midi dont la grande partie est publique, avec le Moure Rouge et autres, n'aurait pas besoin de supprimer des plages de la Croisette. Des établissements privés qui font partie de son écosystème touristique et contribuent fortement à son attractivité lors des grands événements comme le Festival du Film actuellement ou les autres grands congrès.
Même chose sur Juan-les-Pins où 8 établissements de plage devront fermer après l'été si l'on applique à la lettre ce calcul par "anse". On imagine la fébrilité des exploitants qui, pour une bonne part ont lourdement investi et pour qui la Convention de Cannes tient de la dernière chance. Globalement plus de 2.000 emplois seraient supprimés sur le territoire national avec l'application du décret-plage. L'UMIH, très active depuis plusieurs annéessur ce dossier des concessions de plage, appuie sur l'accélérateur. Alors que les échéances se précisent, elle en appelle à l'urgence de réformer le décret plage en profondeur. La convention a aussi pour objectif d'aboutir à l’élaboration d’une motion commune et à la présentation d’actions communes. Le tout sur terrain très explosif, vus les difficultés de mise en oeuvre du décret actuel et les coûts financiers en jeu!