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Cannes : Rodriguez Group n'exclut plus la faillite

"Il résulte de cette situation une incertitude significative faisant peser un doute sur la continuité d'exploitation". Par cette petite phrase de commentaire dans la présentation de ses comptes du 1er semestre 2013/2014, le constructeur de yachts de luxe, actuellement en redressement judiciaire, a semé l'inquiétude sur son avenir à la bourse de Paris.

Une lourde rechute pour Rodriguez Group. Le constructeur cannois de yachts de luxe, actuellement en redressement judiciaire, en vient même à douter maintenant d'une continuité d'exploitation ! Autant dire de ne pouvoir éviter le risque de faillite. Son titre dévisse en Bourse de Paris depuis vendredi. Depuis qu'il a présenté son chiffre d'affaires consolidé du 1er semestre 2013/2014. Un chiffre d'affaires en nette baisse (15,7 M€ contre 21,2 M€ sur l'exercice précédent) assorti d'une perte nette de 44,4 millions d'euros contre une perte de 15,7 millions un an plus tôt. Les investisseurs bien sûr prennent peur et le titre perdait encore aujourd'hui lundi 2 juin à 16 heures un peu plus de 11% à 1,74 euros.

Une perte nette qui passe de 15,7 M€ à 44,4 M€

Rodriguez Group explique ce net alourdissement de la perte nette par l'ouverture d'une nouvelle procédure collective. "La trésorerie dégagée par l'activité reste insuffisante pour assurer à la fois le paiement des charges courantes et le remboursement du passif ancien, d'où l'ouverture d'une nouvelle procédure collective. Le résultat financier ressort quant à lui en perte de 35,9 M€ sur la période de référence. En effet, suite à la résolution de plans de sauvegarde en cours à l'ouverture de l'exercice 2013/2014, l'actualisation de la dette moratoriée constatée en 2010 a dû être reprise en globalité sur la période. Le Groupe a ainsi constaté une charge de 35,8 M€ sur le 1er semestre 2013/2014, conséquence de cette reprise d'actualisation. En définitive, le résultat net part du Groupe atteint - 44,4 M€ contre - 15,7 M€ au premier semestre 2012/2013."

Du même coup, les dettes financières explosent. Leur total s'élève désormais à 116,6 M€, contre 87,6 M€ au 30 septembre 2013, étant précisé, est-il-souligné "que cette augmentation est due à l'actualisation des emprunts obligataire et bancaire du fait de la résolution des plans de sauvegarde pour un montant de 30,5 M€."

"Un doute sur la continuité d'exploitation"

Ce qui a fait cependant le plus peur à la bourse c'est le paragraphe suivant en guise de conclusion de la présentation. "Le rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle, précise que ces derniers ne sont pas en mesure de se prononcer sur la conformité des comptes semestriels consolidés condensés avec le référentiel IFRS, compte tenu qu'aucun élément définitif ne permet de prévoir les décisions qui seront prises à l'issue de la période d'observation en cours, et donc d'apprécier les conséquences de ces décisions sur la situation de la société. Il résulte de cette situation une incertitude significative faisant peser un doute sur la continuité d'exploitation."

Concernant le chiffre d'affaires du 1er semestre de l'exercice 2012/2013, Rodriguez affiche une bonne santé uniquement sur l'activité services, mais plonge sur la vente de bateaux (7,7 M€, contre 15,7 M€). Il s'en explique là aussi par "la mise en redressement judiciaire des sociétés SNP Boat Service et Rodriguez Group, qui conduit à mettre en suspens l'activité de Vente de bateaux neufs face à l'impossibilité d'entériner de nouvelles commandes, les délais de livraison étant incompatibles avec ceux de la procédure ; et également par les effets du déstockage massif et de la limitation de la politique de reprises, réduisant de manière significative l'activité Vente de bateaux d'occasion."

Sale temps pour un groupe qui, au début des années 2000, s'affichait comme une des stars de la bourse avec un titre qui dépassait les 60 euros!

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