Cannes : manifestation à Thales Alenia Space contre la suppression d’emplois

Alors que le plan de réduction d’effectifs dans la branche spatiale de Thales se précise, les salariés se mobilisent. A Cannes (330 suppression de postes sur 1.800) et à Toulouse (650 suppressions sur 2.700) les salariés se sont rassemblés à l’entrée de leur établissement pour dire non au “plan d’adaptation”.

Thales Alenia Space

Si c’est début mars dernier que Thales Alenia Space a annoncé la suppression de 1.000 postes à Cannes et à Toulouse, c’est en cette rentrée que le plan de réduction d’effectifs dans la branche spatiale se précise et que les salariés se mobilisent. Aujourd’hui ainsi, à l'appel de l'intersyndicale FO-CFDT-CGT-CFE-CGC, les salariés du constructeur de satellites ont manifesté à Cannes et à Toulouse contre ce “plan d’adaptation”. A Cannes, si les conditions météorologiques n’ont pas permis la manifestation prévue, les salariés se sont rassemblés à l’entrée de TAS, boulevard du midi, et ont déployé une banderole pour dire “non à la suppression de 1.000 postes”. (Photo DR : un satellite en construction dans les salles blanches cannoises).

Ce plan, la direction l'a justifié par la chute du marché mondial des satellites de télécoms géostationnaires (il est passé de 20 à 10 par an depuis trois ans). Il vise à la suppression d’ici fin 2025 d’un millier d’emplois en France dans la branche spatiale (330 à Cannes sur un effectif de 1.800 et 650 postes à Toulouse parmi les 2.700). Il ne s’agit certes pas de licenciements, mais des redéploiements sont prévus dans les autres divisions de Thales. Les activités de défense, de sécurité et d'avionique sont notamment en forte croissance (le groupe compte recruter 3.500 personnes en 2024). Les départs à la retraite sont aussi encouragés pour les plus âgés.

Les syndicats, de leur côté, font cependant valoir que dans ce marché des satellites très cyclique, le cahier des charges est rempli jusqu’à fin 2025. Pour eux, ce plan est avant tout financier et sert à augmenter les profits du groupe au risque de mettre en péril un des fleurons de l’industrie française. L'intersyndicale demande notamment que l'application du plan soit ralentie, que l’enveloppe globale soit reconsidérée et qu’un point soit refait à mi-2025.

 

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