
Le Festival de la Paisance sur le Vieux Port à Cannes (DR)
Le Festival de la Plaisance de Cannes se déroule jusqu’à dimanche et devrait accueillir 50 000 visiteurs pour sa 35ème édition. Un public venu admirer, ou visiter avant un éventuel achat, 500 bateaux à flots dont 150 avant-premières, présentés par plus de 400 exposants venus de 34 pays. Soucieuse du développement de la filière du Nautisme dans les Alpes-Maritimes qui emploie plus de 9 000 personnes et réalise 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires direct, la CCI Nice Côte d’Azur a profité de ce salon pour organiser, en partenariat avec la Fédération des Industries Nautiques, une rencontre avec les professionnels du nautisme azuréen pour dresser un état des lieux de la conjoncture du secteur, mais aussi discuter de leurs attentes et des grandes orientations à donner à la filière nautique.
Un secteur qui ne se porte pas si mal
De ces différents échanges, il ressort que malgré un environnement économique peu favorable, la Plaisance ne se porte pas si mal. Si les marchés européens ne sont pas au meilleur de leur forme, ils offrent néanmoins quelques opportunités de développement pour bon nombre d’acteurs qui trouvent également des relais de croissance sur des marchés lointains comme ceux des pays asiatiques, de la Russie, du Brésil ou de la Turquie. Dans ce domaine, ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu sont les constructeurs de très gros bateaux, ainsi que les fabricants de bateaux à moteurs ou de catamarans.
La France accusée de dumping fiscal !
L’activité du secteur est néanmoins freinée par les incertitudes des riches acheteurs potentiels concernant la fiscalité qui devrait s’alourdir pour les grandes fortunes. De quoi générer un phénomène d’attentisme qui n’est pas propice au développement des affaires. Mais tout n’est pas noir dans le domaine de la fiscalité concernant la plaisance puisque l’Italie accuse même la France de dumping fiscal dans ce secteur, ce qui lui ferait perdre de nombreux marchés. Même si elle n’est pas toujours compétitive en terme de tarifs, la France doit tirer partie de cet avantage, mais ne doit pas relâcher ses efforts sur la qualité des services proposés si elle veut continuer d’attirer dans nos ports de nombreux bateaux étrangers.