Cannes : les dessous de l’affaire du Palais Club
La discothèque Le Palais Club n’ouvrira pas ses portes cet été dans la rotonde Lérins du Palais des Festivals. La raison de cette non ouverture n’est pas économique mais juridique. La SEMEC, la société d’économie mixte qui gère le Palais des Festivals, n’entend pas accepter le changement de gérant de la société Noctis Event à qui elle a accordé l’an dernier pour 3 ans le droit d’exploiter le Palais Club.
La Rotonde Lérins et ses jardins n'accueilleront pas cet été la discothèque le "Palais Club".
Devenu depuis 4 ans le lieu incontournable des nuits azuréennes, la discothèque Le Palais Club n’ouvrira pas ses portes cet été dans la rotonde Lérins du Palais des Festivals où elle accueillait chaque soir, en juillet et en août, entre 3 et 4 000 clubbers. Malgré la vive concurrence qui sévit entre les différents établissements de nuit sur la Côte et qui a fait grimper de manière faramineuse les cachets des DJ stars, la raison de cette non ouverture n’est pas économique mais juridique. La SEMEC, la société d’économie mixte qui gère le Palais des Festivals, n’entend pas accepter le changement de gérant de la société Noctis Event à qui elle a accordé l’an dernier pour 3 ans le droit d’exploiter le Palais Club. Une autorisation donnée après un appel d’offres auquel avait répondu 3 concurrents dont le tandem cannois Patrick Tartary et David Barokas qui avait animé la discothèque avec succès durant 3 ans, ainsi qu’un autre cannois Jean François Raina, gérant du Sparkling.
La SEMECinflexible
Si la SEMEC reste inflexible, c’est que, outre la meilleure offre financière concernant le loyer, son choix avait été dicté l’an dernier en raison de la personnalité du gérant de Noctis Event, Laurent de Gourcuff qui jouissait d’un excellente réputation dans le milieu et gérait avec succès plusieurs établissements parisiens. Or, en mars dernier, la SEMEC apprend que Laurent de Gourcuff a vendu les parts de sa société à François Raina. Une situation inacceptable pour le Président du Palais des Festivals David Lisnard, pour qui « elle reviendrait à détourner de son principe et de sa finalité l’appel à candidatures lancé pour l’exploitation du Palais Club ». Malgré l’important préjudice lié à la perte du loyer et des prestations qui s’élevait pour l’été à près de 600 000 euros, la SEMEC n’entend pas prendre ce risque juridique et reste ferme sur ses positions. Les clubbers ne verront donc pas cet été au Palais des Festivals Snoop Dogg, Mac Miller, Busta Rhymes ou Wiz Khalifa qui figuraient parmi les premières têtes d’affiche de la programmation 2012 du Palais Club.