Cannes : la Côte d'Azur Terre d'IA, au cœur du salon mondial de l'Intelligence Artificielle
Premier grand salon mondial dédié à l'Intelligence Artificielle, le World AI Cannes Festival, du 14 au 16 avril, va mettre en valeur la Côte d'Azur en tant que "Terre d'IA". Président de l'Institut EuropIA à Sophia Antipolis, Marco Landi, ancien directeur d'Apple monde, explique comment ce salon vient s'inscrire dans la grande ambition IA de la Côte.
Un événement international ! Initialement prévu en février et reporté du 14 au 16 avril, le World AI Cannes Festival s'annonce pour les professionnels le grand public comme le premier grand salon mondial dédié à l'Intelligence Artificielle. Axé sur des technologies appelées à révolutionner le 21ème siècle, ce nouveau salon cannois, a aussi un fort ancrage local : comme l'avait fait en 1996 le Mobile World Congress à Cannes, il allie les compétences techniques et l'image de Sophia Antipolis, avec la renommée et le savoir-faire de Cannes dans l'événementiel. (Photo WTM : Marco Landi, président de l'Institut EuropIA, lors d'un SophIA Summit).
Pour le WAICF, c'est le partenariat de l'Institut EuropIA à Sophia et du Palais des Festivals à Cannes, qui lui donne naissance. Tous deux sont par ailleurs propriétaires de la marque à 50-50. Organisé avec la société CORP Agency, appuyé par la CCI Nice Côte d'Azur et la CASA, il porte aussi une forte ambition pour toute la Côte d'Azur : montrer au monde entier qu'elle est une "Terre d'IA" et que c'est là qu'on y trouve les talents, que s'y s'élaborent les innovations et qu'il est bon d'y investir. Président de l'Institut EuropIA, Marco Landi, ancien directeur monde d'Apple et installé de longue date sur la Côte d'Azur, explique aussi comment ce nouveau salon prometteur vient s'inscrire dans cette grande ambition IA de la Côte.
Comment est née cette ambition de "Côte d'Azur Terre d'IA"?
"Tout est parti il y a deux ans quand Charles-Ange Ginesy, le président du Département, a voulu accélérer la transformation digitale en lançant un SMART Deal et m'a demandé de piloter un groupe d'experts pour assurer cette transformation du département vers les nouvelles technologies et leur utilisation. Nous avons alors cherché et trouvé sur la Côte d'Azur une trentaine de personnes (universitaires, dirigeants d'entreprises du numérique, spécialistes du numérique…) qui pour la plupart ont eu des parcours formidables et ont apporté bénévolement leurs compétences."
"Nous avons alors voulu savoir ce qui se faisait ailleurs dans ce domaine et nous avons choisi d'entreprendre une mission au Québec. C'est une région qui a parié sur l'IA et s'affirme aujourd'hui comme l'une des plus attractives du monde pour la recherche, la formation, le transfert de technologies et les investisseurs. Joshua Bengio, prix Turing 2018, l'un des chercheurs les plus renommés dans le monde pour l'IA, y travaille notamment et cette mission nous a convaincu que le modèle québécois pouvait être transposé dans les Alpes-Maritimes."
"Quand l'Université Côte d'Azur a gagné l’appel à projets du Président Macron pour les 3IA, nous avons pensé alors créer à Sophia Antipolis, la Maison de l’Intelligence Artificielle. Son objectif est de réunir et de fédérer tous les acteurs qui ont un rôle dans l’intelligence artificielle, de diffuser les connaissances sur l'IA et cela plus particulièrement auprès des jeunes des écoles. C'est un élément moteur."
Pourquoi l'Intelligence Artificielle ?
"Parce que c'est le moteur du 21ème siècle. L'Intelligence Artificielle est porteuse de transformation positives, au bénéfice de tous. Elle peut améliorer les soins de santé, réduire la consommation d'énergie, permettre aux agriculteurs de mieux utiliser l'eau et les ressources naturelles, prédire les changements climatiques et environnementaux, renforcer l'éducation…. Ce n'est pas exhaustif et nous n'en sommes qu'au commencement alors qu'est annoncée l'arrivée de l'informatique quantique et une multiplication des données avec la 5G et l'IoT."
"C'est pourquoi il faut que la France et toute l'Europe se mobilisent pour l'IA. Je plaide pour un grand plan d'investissement européen en faveur de l'IA pour que l'Europe soit aux avant-postes en ce domaine et ne reste pas en retrait de la Chine ou des Etats-Unis dans un domaine qui sera de plus en plus essentiel pour toute l'économie."
Ce que va apporter le salon cannois ?
"Nous avons invité au WAICF plus d'une centaine de grandes entreprises du monde entier ainsi que des experts, des économistes comme le prix Nobel Joseph Stiglitz, pour montrer ce qu'il est possible de faire à partir de l'IA. Facebook sera là, ainsi que Microsoft, Huawei…Nous espérons Google. Parallèlement, nous allons aussi mettre en visibilité 24 start-up locales qui utilisent l'IA, comme Perfumist à Grasse, O'Sol à Cannes, Videtics à Sophia Antipolis. Le salon sera aussi l'occasion de montrer tout ce qui se passe sur la Côte d'Azur en matière d'IA dans les laboratoires, les entreprises, les écoles comme le Collège des Mimosas et dans ses différents territoires que sont, Cannes, Grasse, Nice et Sophia."
"Nous allons également y lancer une initiative : la création d'un fonds d'investissements azuréen autour de l'IA. Le développement d'une Terre d'IA sur la Côte d'Azur repose sur trois piliers : la recherche, le transfert de technologies avec notamment les startups et l'Investissement. Les deux premiers piliers sont déjà solides et c'est ce troisième pilier que nous comptons renforcer."