Campus Grand Paris de SKEMA : pourquoi l'école continue à ouvrir des campus

SKEMA a inauguré son Campus Grand Paris. Un navire amiral (30.000 m2) en bord Seine dans un cadre que les impressionnistes auraient aimé. Mais pourquoi continuer à ouvrir des campus "physiques" à l'heure du digital ? Alice Guilhon, directrice générale, et Jean-Philippe Courtois, président du Conseil d'Administration, expliquent que si les campus évoluent, ils sont plus que jamais nécessaires pour l'échange de savoir, la discussion, l'amitié….

Skema Grand Parisinauguration

Il est inauguré le Campus Grand Paris de SKEMA, désormais navire amiral de la Business School née de la fusion de l'ex Ceram de Sophia Antipolis avec l'ESC de Lille. Enfin. Alors qu'il est ouvert depuis janvier 2021 à quelque 3.000 étudiants français et internationaux de l'école, son inauguration avait dû être plusieurs fois reportée en raison de la crise sanitaire. Elle a pu avoir lieu jeudi en présence de Frédérique Vidal, (ex) ministre de l’Enseignement Supérieur, Guillaume Boudy, maire de Suresnes, des autorités locales, de Jean-Philippe Courtois, président du Conseil d’Administration de SKEMA et Alice Guilhon, directrice générale et de nombreux représentants des différents Campus et de l'école et de ses partenaires. (Photo Lora Barra : un couper de ruban original à travers un "buzz")

Un nouveau hub de 30.000 m2 en bord de Seine

L'inauguration de ce nouveau hub de 30.000 m2 en bord de Seine dans les anciens locaux d'Airbus avec 40 salles de cours et deux amphis (un investissement de l'ordre de 150 M€), s'est faite avec panache. Elle a été marquée par un "coupé de ruban" original (un "buzz" qui a déclenché un spectacle pyrotechnique) et par une réception sur le fabuleux "roof top" du bâtiment et ses 1.600 m2 grand spectacle avec vue sur Seine et dame Tour Eiffel.

Mais ce que l'on retiendra aussi, ce sont plusieurs messages qui ont été donnés à cette occasion : l'importance d'un campus pour la vie étudiante dans la nouvelle ère numérique, ; la modularité et l'agilité de ces espaces nouvelle génération ; le projet réaffirmé d'une école "glocale" (à la fois globale avec de fortes implantations locales), aux racines françaises, avec un accent porté sur l'usage des nouvelles technologies numériques et sur la RSE.

"Un lieu de création des communautés, un lieu d’interactions physiques qui rassurent, qui facilitent les liens et consolident la confiance"

"Le campus de nos jours combine l’expérience de co-living et de co-working, devient un lieu de création des communautés, un lieu d’interactions physiques qui rassurent, qui facilitent les liens et consolident la confiance", a expliqué ainsi Alice Guilhon. "Plus l’IA, le métaverse, le 5.0 s’infiltreront dans le quotidien des familles (et c’est bien) et des jeunes, plus nos campus deviendront l’extension de la famille, un lieu d’échange et de paix dans ce que l’humanité a de plus beau : l’échange de savoir, la discussion, l’amitié…"

"Nous continuerons de bâtir et d’inaugurer des campus pour une seule et unique mission : accompagner nos étudiants à être les transformateurs de la société, des citoyens libres, responsables, éthiques et conscients".

 

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Campus Grand Paris Frédérique Vidal et Alice Guilhon

Photo Lora Barra : Frédérique Vidal, ancienne présidente de l'université azuréenne et désormais ancienne ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation en compagnie d'Alice Guilhon, directrice générale de SKEMA, lors de l'inauguration du Campus Grand Paris.

Un campus entièrement modulable pour coller aux usages de la communauté SKEMA

Adaptée à l’ère de la mobilité, la salle de cours du campus Grand Paris est un espace plus grand, plus ouvert. Le campus est entièrement modulable pour coller aux usages de la communauté SKEMA. Un même espace peut être mobilisé et configuré pour différents types d’activités en fonction des besoins pédagogiques. L’objectif est de favoriser la diversité des expériences d’apprentissage, le décloisonnement des communautés (enseignante, étudiante, alumni, collaborateurs etc.) pour brasser les expériences et les expertises.

Les circulations ne sont pas que des couloirs qui permettent les flux et les échanges mais aussi des espaces de travail informels. A noter des espaces des espaces de Ko-Working (notamment pour une approche "makestorming" de résolution de problème), de Ko-living (pour une communauté d'apprentissage) et une K-Box (pour faciliter l'approche par "projets").

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Campus Grand Paris Skema vues d'intérieur

Photo DR : quelques vues d'intérieur avec l'amphi, les salles de Ko-Working, les espaces de rencontres et de travail de la Communauté SKEMA et la future résidence étudiante en cours de construction pour une ouverture en 2023.

Les trois convictions de Jean-Philippe Courtois

Quant à l'évolution de SKEMA, partie de l'ex-Ceram de Sophia Antipolis, elle a été retracée par Jean-Philippe Courtois, vice-président exécutif et président des ventes, du marketing et des opérations de Microsoft à l'international et président du Conseil d'administration de l'école. Une histoire qu'il connait bien : il est sorti du Ceram Sophia en 1983 et s'est lancé rapidement dans l'informatique à travers Memsoft, une startup sophipolitaine puis avec Microsoft.

Jean-Philippe Courtois a rappelé le travail "remarquable" de la Chambre de Commerce azuréenne qui avait transféré son école de commerce de Nice sur Sophia. "Ces écoles de commerce étaient un outil de développement économique de la France des années 70-80. Mais il leur était difficile d'aller beaucoup plus loin dans le modèle traditionnel. L'ancrage régional est exceptionnel, nous le maintenons, mais il n'est pas suffisant." D'où la fusion avec l'ESC Lille et un nouveau départ en janvier 2010 sous le nom de SKEMA et sous la direction d'Alice Guilhon. "Mais à côté des ancrages régionaux au nord avec l'ESC Lille et au Sud avec l'ex-Ceram, il fallait un bateau amiral à Paris. C'est notre première conviction."

"La seconde conviction", souligne Jean-Philippe Courtois, "c'est que l'ancrage ne doit pas être seulement régional ou national. Il doit être global. Nous avons installé nos propres campus (ce ne sont pas juste des alliances) en Chine, en Afrique du Sud, au Brésil, aux États-Unis ainsi qu'un centre de recherche au Canada pour que nos étudiants puissent évoluer au niveau global avec une culture internationale."

La troisième conviction vient rappeler que Jean-Philippe Courtois est également président et cofondateur de l'association Live for Good : il faut amplifier le mouvement de l'entrepreneuriat à impact positif qui a été initié avec SKEMA Social Ventures. "Beaucoup d'étudiants se lancent aujourd'hui pour créer leur propre futur à travers des entreprises à impact positif. Ils veulent donner un sens à leur vie. Au Campus Grand Paris, ces initiatives autour du leadership positif devraient se multiplier et se placer au cœur des pratiques de management et de leadership qui doivent changer dans un monde qui n'a plus rien à voir avec celui qu'on a connu ces dernières années."

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Campus Grand Paris Jean-Philippe Courtois

Photo Lora Barra : Jean-Philippe Courtois. 

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