Café Techno à Sophia : la biométrie, d'Alphonse Bertillon à l'iPhone X
La reprise pour les "Café Techno" de Sophia Antipolis au Learning Centre du campus SophiaTech. Elle se fera jeudi 25 janvier à 13 heures sur le thème de "l'histoire de la biométrie, d'Alphonse Bertillon à l'iPhone X", avec deux intervenants de haut niveau : Antitza Dantcheva (chercheuse au sein de l’équipe Stars au centre Inria Sophia Antipolis) et Jean-Luc Dugelay (professeur à EURECOM). Sur ce thème ils répondront à des questions telles que qu'est-ce qu'un système biométrique ? Comment les systèmes actuels fonctionnent ? Quelles sont les perspectives ? Tout public.
La biométrie (bio = la vie et metric = mesure) permet d’identifier une personne non pas grâce à une possession (e.g. une clé) ou une connaissance (e.g. un mot de passe) mais à partir d’une ou plusieurs caractéristiques physiques ou comportementales attachées aux individus. Alphonse Bertillon, est l’inventeur du premier système biométrique, appelé plus tard “système Bertillon ou Bertillonage” en 1882. Ce système était basé sur un ensemble de mesures anthropométriques comme la longueur de la main ou la distance entre les yeux.
Une technologie qui, depuis, a évidemment beaucoup évolué au fil des ans, puis de la digitalisation. Utilisée notamment pour le contrôle aux frontières, la biométrie devient même aujourd'hui un outil dans la vie de tous les jours pour accéder à des ressources de manière fiable et conviviale. C’est dans ce contexte que l’iPhone X en 2017 intègre un module de reconnaissance faciale.
L’incident lors de la démonstration de lancement (impossible de débloquer le téléphone) et les premières attaques réussies de "leurrage" (débloquer le téléphoner en utilisant un masque) rappellent que la biométrie, même si elle inclut de nombreux avantages par rapport aux méthodes classiques d’identification (basées sur la possession et/ou la connaissance), n’est pas encore une technologie infaillible et qu’il y a des compromis à faire en termes de coûts/acceptation/performances. Sans compter que de nouvelles questions liées à la vie privée se posent face à l’arrivée de ces nouvelles technologies.