Cadres : un année de recrutements record en PACA !

En France, la barre des 300.000 recrutements de cadres (+15% par rapport à 2021) a été franchie pour la première fois l’an dernier, selon le bilan de l'APEC. En région PACA, la progression a encore été plus remarquable (+16%) avec 20.270 recrutements en 2022. Un mouvement qui devrait se poursuivre en 2023 avec +2% de recrutements en prévision. Champagne.

APEC. Julie Roynette et Steve Platteau

Pour l’emploi cadres, 2022 restera en mémoire. Une année exceptionnelle. Record comme l’a souligné le bilan de l’APEC. Sur l’ensemble du territoire français où la barre de 300.000 recrutements a été franchie pour la première fois avec un bond de 15% par rapport à 2021. Sur la région PACA et les Alpes-Maritimes, où le bilan régional, présenté hier à Nice par Julie Royette et Steve Platteau, fait état d’une progression même légèrement supérieure au boom national (+16%) avec 20.270 cadres recrutés, pour 232 280 cadres en poste, un chiffre qui lui aussi progresse, le recrutement dépassant les départs. Et cela sans tenir compte que près d’un quart des recrutements sont abandonnés faute de trouver les bons candidats. (Photo DR : Julie Royette et Steve Platteau respectivement Responsable de Centre DR PACA Corse et consultant relations entreprises à l’Apec de Nice).

Une progression qui devrait se poursuivre cette année

Pour Julie Roynette, la PACA est bien placée en terme de recrutements de cadres, ce qui traduit aussi son dynamisme. Elle fait partie du trio de tête avec l’Ile de France et l’Auvergne-Rhône Alpes. Quant au résultat 2022, pour la France comme pour la région Sud, il est "d’autant plus remarquable que l’on ne peut pas l’assimiler à un rattrapage de 2020, l’année Covid. Ce rattrapage avait déjà eu lieu en 2021. L'accélération de 2022 s'est faite sur une croissance retrouvée, des investissements qui ont repris et sur l'accélération de la transition numérique".

“En regardant les résultats, nous avons d’autre part été agréablement surpris par les prévisions pour 2023”, poursuit Julie Royette. “Elles tablent sur une nouvelle progression, certes plus lente (+2%), mais qui se fait sur un niveau très élevé. Ces chiffres, bien sûr, sont à aborder avec prudence compte tenu de la conjoncture avec une instabilité bancaire, des taux d’intérêt à la hausse et des entreprises qui risquent de moins investir, moins d'investissement signifiant moins d'embauches. Mais ces prévisions n’en sont pas moins encourageantes”.

Les grandes tendances du bilan régional 

Dans ce bilan plus que confortable, l’APEC retient quelques traits.

Sur 2022 d'abord.

  • L'an dernier, les offres d’emploi ont été concentrées dans le département des Bouches du Rhône (55%), puis des Alpes Maritimes (22%) représentant 77% des offres totales de Provence Alpes Côte d’Azur et Corse. 
  • Les métiers ayant concentré le plus d’offres étaient ceux de l’informatique. Elle truste le  top 5 des offres diffusées sur Apec.fr avec en premier le développement informatique (4.574 propositions) face au second, la comptabilité à 1.613, suivis par les métiers d’Infrastructures et systèmes informatiques (1.421), de gestion de projets informatiques (1.286) et l'Audit et expertise comptable (1.167).

Sur 2023 ensuite.

  • Cette année, les recrutements seront en majorité dans le secteur des services, suivi par l’Industrie mais également sur le commerce interentreprises et le transport-logistique. A noter une réduction de voilure en matière de recrutements de cadres pour la construction (-7 %),  suite au retournement du marché qui se formalise par une chute des mises en chantier et des dépenses d’investissements des ménages dans l’immobilier. 
  • Par fonction, la moitié des intentions de recrutements concernent des cadres informaticiens, les études-R&D et des commerciaux avec des embauches en majorité de cadres ayant de 1 à 5 ans d’expérience. 

Pas de "grande démission" chez les cadres

Les changements d’attitude que l’APEC a pu observer suite à la crise Covid ? En tout cas, pas de grande démission comme cela a été enregistré aux Etats-Unis. Pour Julie Royette, "les cadres qui sont en poste restent attachés à leur entreprise. Quelques changements de fond sont toutefois observés avec une plus grande envie de se mettre à son compte, avec des exigences plus fortes envers le management. Les cadres attendent plus de transparence, de reconnaissance. A cela, vient s’ajouter une couche de télétravail."

Des changements que les entreprises doivent prendre en compte en travaillant la marque employeur, sans oublier le grand sujet de 2023 : celui de l’emploi des séniors.

 

 

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