BTP azuréen : les signaux sont au vert pour 2022

Président de la FBTP Côte d'Azur, Patrick Moulard se montre optimiste pour 2022, après deux années Covid. Il table sur une progression d'activité de 4 à 5%, tous segments confondus, dans une année marquée par l'incertitude pandémique, les élections présidentielles et législatives, la crise mondiale des matériaux et de l'énergie, ainsi que par le mouvement de fond de la révolution écologique à laquelle le bâtiment veut apporter sa contribution.

Campus Métiers

"Quelles perspectives pour le BTP azuréen cette année 2022 ?" Après les deux années atypiques de la crise Covid, Patrick Moulard, le président de la FBTP Côte d'Azur, s'est montré relativement optimiste pour la suite. A l'occasion d'une conférence de presse en début de semaine, il a dressé le bilan de l'année d'un secteur d'activité qui reste l'un des poids lourds de l'économie de la Côte (5.000 entreprises, 24.300 emplois, 4.700 logements construits/an). Mais il a aussi dessiné les contours de 2022, année marquée par les élections (présidentielle et législatives), l'incertitude pandémique, la crise mondiale des matériaux et de l'énergie et a relevé les nouveaux challenges d'un bâtiment qui se doit de répondre à la révolution écologique et à l'évolution des marchés. (Photo DR : le campus des métiers à Nice, l'un des gros chantiers de 2021).

Le bâtiment a continué à embaucher en 2021

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Patrick Moulard FBTP
Photo DR : Patrick Moulard

Pendant les deux années Covid que nous venons de vivre, le BTP a assuré. En 2021, il a poursuivi son activité et a même embauché pour atteindre 24.300 salariés dans les Alpes Maritimes (soit +1.300 par rapport à 2020, +5,5%). Et 2022 ? Pour Patrick Moulard, il faudra prendre en compte un contexte incertain. Le contexte pandémique avec une évolution peu prévisible entraîne encore des retards dans le démarrage de certains chantiers, voire des annulations d’opérations, avec des conséquences inévitables sur le volume d’activité. De même le contexte électoral (présidentielle en avril, législatives en juin) risque d'amener des décalages, voire un ralentissement des investissements.

Le casse-tête de la crise mondiale des matériaux et de l'énergie

Autre donnée : la crise mondiale des matériaux et de l'énergie. Elle a deux conséquences : des coûts de production qui augmentent et ne sont pas toujours faciles à répercuter; un ralentissement du rythme des chantiers, du fait des difficultés d’approvisionnement. Au-delà de ces éléments conjoncturels, un mouvement de fond : la révolution écologique qui génère de nouvelles réglementations et des comportements différents. Un mouvement auquel le BTP veut continuer d'apporter une contribution comme il l'a fait avec la mise à jour de la "Charte Chantier vert" qui servira de référence aux futurs marchés de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Une mutation environnementale source de nouveaux marchés

"Cette mutation environnementale, bénéfique pour l’avenir de la  planète, est également source de nouveaux marchés et de travaux pour nos entreprises", estime Patrick Moulard. "Pour le bâtiment, il s’agira d’apporter toujours plus d’intelligence et d’innovation dans les  solutions proposées pour la construction et le fonctionnement des locaux professionnels et d’habitation. Au-delà d’un meilleur confort pour les utilisateurs, on recherchera la réduction des nuisances environnementales afin de déboucher, à terme, sur des bâtiments à énergie positive (le bâtiment produit plus d’énergie qu’il n’en consomme). Ces objectifs nous conduisent à toujours plus de technicité et d’expertise et donc à plus de valeur ajoutée pour toutes nos activités".

Une perspective globale de croissance de 4 à 5%

Les prévisions d'activités ? Elles portent sur une reprise du logement neuf après deux années noires avec +23% d'autorisations de construction par un effet de "rattrapage". Il est espéré une croissance de l’ordre de + 10 à + 15% dans les AM. Cela correspond à une production de totale de 5.200 à 5.400 logements sur l’année, chiffre toutefois faible par rapport à l’année pré-pandémique 2019 (autour de 7500 logements), mais surtout très insuffisant au regard des besoins. Pour la fédération azuréenne, les signaux sont également positifs sur le non-résidentiel et notamment les bureaux (+ 37% en un an), ainsi que sur l'entretien-rénovation et les travaux publics et routier (avec là, une perspective de long terme avec la future Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur).

Sous réserve d’un contexte sanitaire stabilisé, 2022 devrait connaître une amélioration de l’activité du BTP dans le département et une croissance globale de l’ordre de 4 à 5% en moyenne, tous segments confondus. Et si le bâtiment va….

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