Bilan de 3 ans de Métropole : Christian Estrosi entre SOS et message d’espoir

Même si la date traditionnelle était légèrement dépassée, Christian Estrosi a tout de même réuni les principaux acteurs du monde économique azuréen le 2 février pour leur présenter ses vœux. Il en a aussi profité pour dresser le bilan de 3 ans de Métropole, en commençant par sonner le tocsin. Pour le Député Maire de Nice en effet, l’heure est grave car le désengagement de l’Etat, qu’il chiffre à 83 M€ entre 2014 et 2017 pour la seule Métropole, est en train d’asphyxier totalement les collectivités locales. Christian Estrosi a tiré à boulets rouges sur le gouvernement et son ministre des Finances, Emmanuel Macron, dont la Loi ne résoudrait aucun problème ; se tromperait de cible et ne comporterait aucune mesure susceptible de relancer la production. François Hollande en a également pris pour son grade, qualifié de recordman du chômage ; de la dette publique et de l’augmentation d’impôts.

Le choix de l’investissement plutôt que celui de l’austérité

Confrontées à cette situation, les collectivités locales sont souvent contraintes de choisir entre deux mauvaises solutions : augmenter les impôts ou réduire leurs investissements. Fidèle à son volontarisme, Christian Estrosi entend tourner le dos à cette logique d’austérité et souhaite maintenir le niveau d’investissements de la Métropole sans augmenter sa dette, ni ses taux de fiscalité. Pour réussir ce tour de force, il veut encore amplifier les économies sur les dépenses de fonctionnement et table également sur le dynamisme économique de l’Eco Vallée qui permettrait d’envisager 8 M€ de recettes supplémentaires/an. Ce choix de l’investissement permet de renforcer l’attractivité du territoire tout en créant des emplois. Le Président de la Métropole Nice Côte d’Azur a ensuite délivré un message d’espoir à son auditoire, persuadé que le pari de l’Eco Vallée était en passe d’être gagné et que son territoire était même en train de devenir une destination industrielle. Néanmoins, il a souligné que sa politique ambitieuse d’investissement ne pouvait véritablement réussir que si les chefs d’entreprise accompagnaient cet effort en n’ayant pas peur d’investir eux aussi. D’où son appel, en forme d’ultimatum, au donnant donnant en conclusion de son discours.