Bataille de Nice : le sondage qui met en ébullition le microcosme politique
Présenté mercredi soir, le sondage sur la "bataille de Nice" réalisé par Ipso-Sopra Steria pour France Info, France Bleu et Nice-Matin a été très commenté hier. A cinq mois des municipales, il montre que l'écart s'est creusé entre le maire sortant et son challenger potentiel Eric Ciotti. Suivant les hypothèses, Christian Estrosi sort largement gagnant (de 38% à 51%), Eric Ciotti ne dépasse pas 24%, la gauche (PS-EELV-PRG-PC) se situe entre 16 et 18%, le RN oscille de 14 à 21% et Cédric Roussel de 2 à 6%.
C'est un sondage qui, à cinq mois des municipales (15 et 22 mars 2020), a mis hier en ébullition la marmite politique niçoise. Parue mercredi soir, l'enquête Ipso-Sopra Steria réalisée pour France Info, France Bleu et Nice-Matin indique que la bataille pour la mairie de Nice, si elle se jouait aujourd'hui, serait gagnée nettement par le maire sortant Christian Estrosi. Cela dans tous les cas de figure (38 % au premier tour dans le cas le moins favorable). La mairie pourrait même être conquise au premier tour avec 51% des voix si le député Eric Ciotti ne se présentait pas. Un résultat évidemment bien loin du précédent sondage, réalisé en mars 2019, à un an du scrutin, et qui montrait alors que le duel entre Christian Estrosi et son désormais plus sérieux challenger Eric Ciotti, était loin d'être joué.
Trois scénarios étudiés
Comme personne ne sait encore exactement quels seront les candidats en présence, comment se présenteront les alliances, les regroupements, plusieurs scénarios ont été testés. Dans l'hypothèse qui tient la corde aujourd'hui : Christian Estrosi avec une liste majorité municipale est crédité de 39%, les listes d'Eric Ciotti sous la bannière LR sont à 24%, le regroupement gauche-écologiste (PS-EELV-PRG-PC) monte à 17% et, surprise, le RN de Philippe Vardon ne dépasse pas 14% (la France Insoumise est à 4% et le député Cédric Roussel sans le soutien LREM à 2%). Dans le cas où Cédric Roussel obtiendrait l'investiture LREM, sa liste resterait à très bas étiage (4%). Des points qui seraient pris dans la liste de Christian Estrosi (38% au lieu des 39%) et de la gauche-écologistes (16% au lieu de 17%).
Dans une troisième hypothèse est testée une municipale niçoise sans Eric Ciotti, une liste Christian Estrosi soutenue par LR et une liste Cédric Roussel soutenue par LREM. Un scénario qui profiterait à Christian Estrosi qui monterait alors à 51% et à Philippe Vardon du RN qui passerait de14% à 21%, tandis que la gauche-écologiste ne gagnerait qu'1 point à 18% et Cédric Roussel qui, avec 2 points supplémentaires ne dépasserait pas toutefois 6%.
Les commentaires
Evidemment hier, l'heure était aux commentaires et aux communiqués rappelant que rien n'était joué. Côté Estrosi, on était sur un doux nuage. D'autant plus qu'un second sondage de Nice-Matin indiquait que 79% des Niçois estimaient positif le bilan de l’équipe municipale (66% bon, 13% excellent). Côté gauche-écologiste, où le départage ne s'est pas encore fait entre Patrick Allemand et Xavier Garcia, c'est un nouvel et vibrant appel à l'union. Côté FN on s'en tient aux 21% obtenus dans un scénario sans la présence d'Eric Ciotti. Côté Cédric Roussel, un rappel est fait de la candidature d'Emmanuel Macron qui avait défié les sondages. Interrogé hier par Nice-Matin, Eric Ciotti, qui ne s'est pas encore prononcé sur sa candidature, n'a quant à lui pas souhaité réagir. Le sondage, il est vrai, se révèle comme un coup redoutable pour la dynamique de sa candidature