Avec Heaven Meetings, Cannes joue la relance de l'événementiel

"C'est le premier salon professionnel de France et c'est #Cannes" a tweeté fièrement la ville. Premier salon du palais des festivals depuis le début de la pandémie après 8 mois d'arrêt, Heaven Meetings qui s'est tenu mardi et mercredi, est aussi le premier à se dérouler sous hautes contraintes sanitaires (masques, gel hydroalcoolique, ni cocktail, ni buffet…) et à montrer qu'il est possible de répondre à l'impératif de sécurité.

C'est le premier salon professionnel de France (sous-entendu depuis le début de la pandémie) et c'est #Cannes a tweeté fièrement hier la ville du festival. Et de souligner qu'Heavent Meetings (mardi et mercredi), marquait le retour de l’événementiel cannois sur la terrasse du Palais des Festivals et des Congrès après 8 mois d’arrêt. C'était du même coup, le premier salon sous haute contrainte sanitaire avec masque pour tous, pas de cocktails ni de buffet à l'intérieur, gel hydroalcoolique à l'entrée et sur chaque stand, rappel constant des mesures barrières, absence de soirées dansantes.... Ce premier Heavent Meetings sous contraintes sanitaires était d'autant plus symbolique qu'il rassemblait les professionnels de l'événementiel. Dans le monde du tourisme, le secteur qui a été et surtout qui reste le plus impacté par la crise du Covid-19.

Ce salon a pour objectif de favoriser le "face à face" entre Top décideurs et exposants grâce aux rendez-vous pré-organisés en amont. La présence de ces grands acheteurs est donc la clé du succès. Le tapis rouge leur a donc été déroulé. Ils étaient au rendez-vous : près de 500 grands acheteurs sont venus rencontrer les exposants (responsables de lieux et d'agences événementielles, hôtels, prestataires de services et techniques, etc). Au total, ce salon de redémarrage a réuni environ 1.850 personnes. "A peu près la même fréquentation que l’an dernier", a estimé Romuald Gadrat, le président de WeYou Group, organisateur de l’événement.

Certes, ce salon 2020 aura peut-être été moins convivial que les précédents (le port du masque et la distanciation refroidissent les contacts), il aura été un peu moins européen avec un secteur aérien encore perturbé, mais il s'est tenu et a tenu bon. L'occasion de montrer qu'avec une bonne organisation, un processus sanitaire bien pensé, il était possible d'organiser des manifestations et continuer à travailler en sécurité alors que le virus continue de circuler.

Heavent Meetings a aussi été l'occasion de rassembler les professionnels de l'événementiel durement éprouvés et de faire un premier état des dégâts. Ils ont été rappelés par Pierre-Louis Roucariès, président délégué de l’Unimev (Union Française des Métiers de l’Événement) : pour le 1er semestre des pertes estimées à 15 milliards d'euros, essuyées pour moitié par les acteurs de la filière événementiel et pour l’autre moitié, indirectement, par d’autres acteurs du tourisme et des transports, tandis que pour l’automne, la note pourrait se gonfler de 9 milliards d’euros de pertes supplémentaires. D'où les enjeux de la relance que vient symboliser ce "premier Heaven Meetings" de l'après Covid…