Attentat de Nice : la Côte se recueille
Les trois journées de deuil national entamées samedi culmineront aujourd'hui lundi à midi par une minute nationale de silence à la mémoire des victimes. Une période de recueillement particulièrement chargée d'émotion sur la Côte d'Azur où les festivités de l'été ont été interrompues.
Toute la France a entamé samedi trois jours de deuil national. Cette période de recueillement et d'hommages aux victimes, particulièrement chargée d'émotion sur la Côte d'Azur, culminera aujourd'hui lundi à midi par une minute de silence nationale. A la mémoire des 84 personnes dont 10 enfants et adolescent qui ont trouvé la mort dans la soirée du 14 juillet et en communion avec les blessés (plus de 200) et les proches des victimes, le temps se figera sur la Promenade des Anglais comme dans tout le pays. A Nice, ce moment de recueillement sera marqué par une cérémonie au monument du Centenaire en présence des personnalités locales.
La célèbre Prom', marquée désormais par cet immense deuil, sera ensuite totalement rouverte à la circulation. Improvisé sur les lieux de la tuerie, face au Palais de la Méditerranée, un mémorial a été couvert de fleurs et messages déposés par les passants en hommage aux victimes de cette tuerie revendiquée par l'EI, l'auto-proclamé Etat Islamique, au titre de ses appels au passage à l'acte contre la France. Signalant les lieux où des victimes ont trouvé la mort, d'autres petits autels de fortune parsèment également la promenade.
D'autre part, la Ville de Nice, à la demande de l’Etat français, a mis en place un lieu de recueillement réservé aux familles endeuillées, au Palais Acropolis. Ce soir lundi, à 18 heures, Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, Président de la PACA et de la Métropole Nice Côte d’Azur, et Philippe Pradal, Maire de Nice, se rendront sur ce lieu de recueillement pour une visite à huis clos.
A Paris, le Président François Hollande suivra aujourd'hui à midi cette minute de silence de la place Beauvau en compagnie du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Vivement attaqué par les partis politiques de droite sur la question de la sécurité nationale face à la radicalisation et aux attentats sauvages, le chef de l'Etat présidera ensuite à l'Elysée le troisième Conseil de défense et de sécurité après le drame de Nice.
Sur la Côte d'Azur, pratiquement toutes les festivités programmées pendant ces trois jours de deuil national ont été supprimées. C'est le cas pour le Festival de jazz de Nice qui a été annulé en totalité, pour les Nuits du Sud à Vence qui ont annulé les trois soirées du 15, 16 et 17 juillet et ne gardent que les concerts de la fin de cette semaine place du grand jardin et les "nuits intimes" de ce soir et demain, salle des Meules. C'est le cas aussi pour Jazz à Juan qui a annulé les concerts du 15, 16 et 18 juillet ainsi que la soirée "Best of" du dimanche 17 juillet.
Le cœur n'est évidemment pas à la fête. En témoignent les vives critiques qui ont fusé contre le Grand Hôtel du Cap-Ferrat qui avait tiré un feu d'artifice le samedi soir, 16 juillet, durant la réception de mariage de clients de l'hôtel. Devant la fureur des internautes, l'établissement a présenté ses excuses dès le lendemain matin, dimanche, à travers un communiqué publié sur Facebook, déclarant "nous comprenons que ce dernier (NDLR : le feu d'artifice) ait pu heurter la sensibilité de nombreuses personnes dans un contexte de deuil national et le regrettons."