Attentat de Nice : de -20 % à -25% pour l'hôtellerie azuréenne!

Posté mar 23/08/2016 - 16:21
Par admin

Premiers chiffres officiels de l'impact de l'attentat de Nice sur le tourisme azuréen : le CRT Côte d'Azur et ses partenaires estiment la baisse de la fréquentation estivale à 10% et celle des chiffres d'affaires des hôtels de 20 à 25%. Du jamais vu pour la Côte d'Azur.

Attentat de Nice : de -20 % à -25% pour l'hôtellerie azuréenne!

L'impact du dramatique attentat du 14 juillet à Nice sur le tourisme azuréen? La baisse de la fréquentation estivale sur la Côte d’Azur a été estimée à -10% et correspondrait à une chute de chiffre d’affaires de l’ordre -20 à -25% : c'est l'estimation qui a été avancée aujourd'hui à partir des données partagées entre le CRT Côte d’Azur, la CCI Nice Côte d’Azur, l’Umih06 et le Syndicat des Hôteliers Nice Côte d’Azur. Jusqu'à présent, peu de chiffres avaient été avancés, faute d'un recul suffisant. Il s'agit aussi de la première estimation "officielle" de l'impact économique de cette tragédie.

L'hôtellerie haut de gamme particulièrement touchée

Le CRT Côte d'Azur, dans un communiqué, précise que "cette chute de fréquentation est générale mais d’amplitude très variable selon les zones géographiques, les établissements, les segments de la demande touristique. Elle porte surtout sur les centres urbains et sur l’hôtellerie moyen et haut de gamme." Les clientèles moyen-orientales, américaines et asiatiques qui font le bonheur de l'hôtellerie de luxe ont été en effet beaucoup moins présentes en raison de la menace terroriste. La fréquentation, en revanche, est moins, voire peu affectée pour le moyen et haut pays.

Afin d’éviter une chute plus importante, les hôteliers ont su s’adapter en faisant des offres promotionnelles qui ont permis de maintenir l’activité. C'est ce qui a pu être observé dès le 15 juillet, notamment sur les sites de réservation sur Internet. "Une telle baisse, si elle se confirme dans les résultats définitifs, est exceptionnelle", souligne le CRT : "les baisses les plus fortes enregistrées jusqu’alors à la suite des attentats de Paris en 1995 et du 11 septembre 2001, étaient inférieures."

Un impact encore plus important si l'on tient compte de restaurants et commerces

En outre, ces chiffres ne prennent en compte que les seuls secteurs de l’hébergement et des transports. L'impact risque en effet d'être encore plus important alors que le  traumatisme vécu par les Azuréens les a également éloignés de la fréquentation des restaurants et commerces.

Au-delà de la Côte d'Azur, c'est d'ailleurs l’ensemble de la destination France qui se trouve aujourd’hui grandement fragilisée. Les chiffres présentés aujourd'hui par Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Tourisme, le montrent. Le nombre de touristes étrangers en France a chuté de 7% depuis le début de cette année. En cause les attentats, mais aussi la météo, les effets de calendrier (deux jours fériés de moins en mai) et les grèves du début juin, même si l'effet EURO 2016 a amorti le choc.

Plus de 11.000 partages en une semaine sur #CotedAzurNow

La Côte d'Azur, quant à elle, a cherché à réagir de suite. Elle a enclenché très vite au cœur de l’été une démarche collective et collaborative à laquelle se sont associés le Département des Alpes-Maritimes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la CCI Nice Côte d’Azur et Atout France. Un plan de relance du tourisme Côte d’Azur a été lancé. D'un montant d’un million d’euros, il est lui-même historique et les premières campagnes de communication visant à générer des images positives de la destination ont débuté dès le 15 août, soit un mois après l’attentat de Nice. Une semaine après le lancement de cette campagne, les partages de la population, de nos visiteurs et des destinations sur les réseaux sociaux autour du #CotedAzurNow dépassent les 11 000 et peuvent être retrouvés sur le mur social : www.cotedazur-now.com.

Parallèlement, le Gouvernement a été appelé à soutenir financièrement cet effort, tandis que plus largement, il est réclamé un grand plan de relance de la destination France pour maintenir ce qui est le premier secteur économique de la France.

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