Argent sale : Monaco 'blanchi' par les Etats-Unis
La place bancaire monégasque a obtenu l'agrément de l'I.R.S. (Inland revenue services) portant sur les règles d'identification de la clientèle, pierre angulaire de la lutte contre le blanchiment.
Une revanche pour la place bancaire monégasque après les attaques qu'elle a dû affronter tout au long de l'année 2000 sur le front du blanchiment d'argent : les autorités américaines viennent de reconnaître ses régles d'indentification de la clientèle. En clair, dès le 1er janvier 2001, de nouvelles règles vont régir les investissements réalisés aux Etats-Unis à partir de territoires étrangers. Comme les autres places financières mondiales, Monaco, par l'intermédiaire de l'Association monégasque des banques, a dû déposer auprès de l'I.R.S. (Inland revenue services) un dossier présentant les mesures prises pour l'identification des clients par les établissements bancaires et financiers ainsi que les procédures et obligations auxquels ces établissements sont soumis dans le domaine de la lutte contre le blanchiment des capitaux.La Principauté renforce son dispositifPour Monaco, cet agrément 'américain' est important à double titre. Il permet d'abord de continuer à traiter les dossiers des clients détenteurs de titres américains ou investisseurs sur les Etats-Unis. Faute de cet agrément, les banques monégasques, qui font leur chiffre dans le 'private banking', auraient rencontré des difficultés pour tout investissement sur les Etats-Unis. En second lieu, Monaco se trouve en quelque sorte 'blanchi' par un organisme officiel américain, des accusations de laxisme qui se sont multipliées ces derniers temps (rapport du Gafi, bras de fer avec la France, etc).A Monaco, évidemment, la place financière se réjouit de cette reconnaissance américaine. Cela d'autant plus que, comme le fait volontiers remarquer Joseph-Alain Sauzier, délégué général de l'AMB, ' seule une trentaine de pays a obtenu cet agrément à ce jour sur 160 et que le Liechtenstein par exemple ne l'a pas eu'. Monaco, qui a senti passer le vent du boulet, continue toutefois à renforcer son dispositif par des accords de lutte contre le blanchiment avec d'autres pays européens. Ainsi, la Principauté vient de passer avec l'Espagne un accord proche de celui existant avec le Tracfin français (organisme chargé de la lutte contre le blanchiment) et l'organisme similaire belge.' La Principauté poursuit activement ses discussions avec d'autres pays, en particulier européens en vue de conclure avec eux, dès le début de l'année 2001, des accords analogues'est-il annoncé dans un communiqué. Avec cette conclusion :' le développement permanent de cette coopération internationale s'inscrit dans le cadre d'une politique volontariste globale récemment marquée, également, par la demande d'adhésion à la convention du 8 novembre 1990 du conseil de l'Europe et par le doublement des effectifs du SICCFIN'. Le Service d'information et de contrôle sur les circuits financiers auquel la France reprochait justement le manque de moyens…