Ça plane pour lui pourrait-on dire en paraphrasant une célèbre chanson des années 70. L'aéroport de Nice a pu effacer le grand coup d’arrêt Covid et poursuivre sa progression. Selon les chiffres publiés hier, il a enregistré 14,8 millions de passagers en 2024, dépassant pour la première fois les 14,5 millions enregistrés en 2019, avant la crise sanitaire. Le chemin a été long. Tombé à 4,58 millions de passagers en 2020, l’année noire, il était remonté peu à peu avec 6,54 millions de passagers en 2021 puis 12,2 millions en 2022 et 14,2 millions en 2023. Le record 2024, en outre, a été obtenu avec un réseau élargi, qualifié d’historique avec 122 destinations vers 45 pays et un nombre de liaisons long-courriers record (5 vers les Etats-Unis, 2 vers le Canada et 6 vers les pays du Golfe). (Photo capture d'écran : un dessin montrant une des salles de l'extension du T2. Voir aussi le résumé de l'année que fait l'aéroport à travers une vidéo d'un peu plus de 7 mn sur Youtube).
Les chiffres du trafic 2024
Tous types d’aviations confondues (aviation commerciale, aviation d’affaires et trafic d’hélicoptères), l’aéroport de Nice aura accueilli près de 14,8 millions de passagers, contre 14,2 millions en 2023 (et pour mémoire 14,5 millions de passagers en 2019). Autres chiffres avancés, sur l’ensemble de l’année, les deux terminaux de Nice Côte d’Azur ont accueilli 14,7 millions de passagers pour l’aviation commerciale, contre 14,1 millions en 2023, soit un taux de reprise de 102% par rapport à 2019, pour un coefficient de remplissage de 81,2%. Ce trafic passagers a été réalisé avec 109 455 mouvements d’avions commerciaux, contre 110 866 pour 14.3 millions de passagers en 2019.
Première étape d'ouverture pour l'extension du T2
En 2024, les travaux d’adaptation du Terminal 2 se sont prolongés pour une nouvelle salle d’embarquement internationale avec une nouvelle offre commerciale et un nouveau salon d’aéroport qui coïncidera avec la prochaine saison haute de la Conférence Océan de l’ONU. Il s’agit de la première étape d’ouverture qui continuera à l’automne avec les nouvelles portes d’embarquement puis début 2026 une nouvelle salle d’enregistrement, un nouveau trieur à bagages au départ et une nouvelle salle de livraison des bagages à l’arrivée.
Une rénovation majeure pour les commerces de l'aéroport
Pour l’aéroport, cette adaptation, rendue nécessaire par l’évolution du trafic passagers, doit permettre de porter de 14 à 18 millions la capacité théorique d’accueil annuel de l’aéroport. Elle permettra pour lui de satisfaire à l’exigence d’assurer “le développement de l’aérodrome de manière compatible avec les exigences du transport aérien et de ses besoins actuels et futurs”. D’autre part, l’offre proposée dans les commerces de l’aéroport de Nice fera l’objet d’une rénovation majeure tout au long de l’année 2025.
Une bataille sur le terrain de l'environnement
La bataille se poursuivra aussi sur le terrain de l’environnement. L’extension du Terminal 2 est vivement contestée par un collectif citoyen qui a alerté l’opinion sur les conséquences d’une augmentation du trafic aérien (hausse des émissions de gaz à effet de serre et des émissions de polluants atmosphériques notamment). L’aéroport de son côté fait valoir la dernière étude complémentaire d’impact réalisée par un cabinet d’experts indépendant.
Le débat autour des émissions de CO2 et la qualité de l'air
Rendue publique en novembre 2024, elle indique que grâce aux évolutions tendancielles, et malgré la hausse du nombre de mouvements d’avions, les émissions de gaz à effet de serre seront, en 2034, inférieures de 11% à celles de 2024 en raison de l’amélioration des infrastructures et des appareils toujours moins émissifs. S’agissant de la qualité de l’air, l’étude a relevé peu de différences entre 2024 et 2034 et a conclu que l’impact du projet sur la qualité de l’air est non significatif. Ce que conteste, autres chiffres à l'appui le collectif citoyen. Le débat reste ouvert en ce début 2025.