AOM-Air Liberté : plus de 1.300 suppressions d'emplois
Le plan social a été présenté lundi matin au comité central d'entreprise. Une note très salée avec 30 % du personnel du personnel en moins et une baisse sensible d'activité.
Plus de 1.300 suppressions d'emplois (249 pilotes, 360 hôtesses et stewards et 719 employés au sol) : le personnel d'AOM et Air Liberté en sait désormais un peu plus sur le plan social drastique que préparait la direction du groupe. Le projet de plan social, présenté lundi matin au comité central d'entreprise (CCE) reste en deça de ce qui était craint (entre 1.500 et 2.500 suppressions de postes sur un effectif de 5.000 personnes hors filiales). Mais, selon les syndicats, ce chiffre ne prend pas en compte les salariés à temps partiel qui seraient visés par le plan. Ce qui ferait monter les licenciements au nombre de 1.600 à 1.700 personnes. Ce plan doit permettre, selon le Pdg Marc Rochet, de réduire les pertes à 200 milllions de francs en 2002, contre 2,4 milliards de francs en 2000.Au cours de cette réunion qui s'est poursuivie dans l'après-midi, la question de la reprise par de nouveaux investisseurs n'a pas été abordée. Rien ne semble sur ce point encore bien accroché. En revanche, de nouvelles informations ont été données quant à la réduction d'activité des deux compagnies françaises fusionnées. La flotte serait pratiquement réduite de moitié, passant de 50 appareils à 27 (10 DC10 et 17 MD83). Une dizaine de dessertes, là où les deux compagnies se trouvent en concurrence avec le TGV ou Air France, seraient supprimées. En revanche, AOM-Air Liberté resteraient positionnées sur l'axe Nice-Paris ainsi que sur Toulon, Toulouse, etc. Ce qui, pour Nice, de loin la ligne à plus haute densité, semblerait d'ailleurs conforme à l'intérêt d'Air France. La compagnie nationale ne peut que préférer la concurrence avec ce type de compagnies plutôt que d'ouvrir la porte à une "low cost" de type EasyJet.A propos de ce plan, les syndicats ont parlé des "incohérences d'un document monstrueux" et du "gâchis épouvantable" d'un "plan de sauvetage qui n'en est pas un". Le personnel d'AOM avait par ailleurs pris les devants en déclenchant une grève le jour même, c'est-à-dire lundi 21 mai, mouvement reconduit mardi. Les syndicats d'Air Liberté ont, quant à eux, déposé un préavis de grève pour mercredi 23 mai. Le personnel doit d'autre part se réunir mardi 22 mai en assemblée générale pour prendre connaissance de ce plan et discuter des modalités d'action. Une nouvelle séance qui risque d'être houleuse, alors que l'Assemblée Nationale procède le jour même à l'examen des nouvelles dispositions sur les licenciements.