
Antoine, heureux en explorant les îles des mers du Sud (DR)
Depuis des années, Antoine a choisi de passer le plus clair de son temps sur son bateau à sillonner les mers du Sud en s’arrêtant longuement sur les îles magnifiques auxquelles il consacre des films. Des films qu’il présente régulièrement dans le cadre de Connaissance du Monde comme c’était le cas hier à Cannes où il est venu parler de l’Océan Indien et plus précisément de La Réunion, de l’Île Maurice et des Seychelles qui, il y a 20 ans, ont été l’objet de son tout premier film. Des îles dont il a pu donc mesurer l’évolution, notamment sur le plan touristique, mais qui restent magnifiques et sont dans l’ensemble assez préservées.

Un retour à la chanson après 25 ans d’absence
Même s’il ne se lasse pas de ces paysages enchanteurs, Antoine aime bien revenir en France où son actualité est particulièrement chargée cette année avec tout d’abord un retour à la chanson après 25 ans d’absence. C’est le chanteur Stanislas, le fils de l’un de ses anciens compositeurs, qui l’a convaincu d’enregistrer un nouvel album Demain loin en lui concoctant, avec une équipe de compositeurs, une douzaine de chansons qui lui vont comme un gant. Un disque qui comporte de belles ballades voyageuses comme Demain Cayenne et d’autres plus rêveuses avec des clins d’œil à sa vie. L’on y trouve également des chansons plus revendicatrices qui s’opposent à la pensée unique comme Chanter au soleil ou Les Arts du lit dans laquelle il s’élève contre le sort réservé dans notre pays à la prostitution.

Antoine veut nous délivrer des dogmes
Un thème qu’il aborde également dans un livre Délivrez-nous des dogmes qu’il vient de publier. Un livre très documenté où Antoine essaye d’expliquer comment on est arrivé à cette espèce de diabolisation de la prostitution. Pour lui, le projet répressif de la France dans ce domaine ne va pas dans le bon sens car la répression jette les gens dans la précarité. Or pour Antoine, à condition qu’il s’exerce sans contrainte, l’amour tarifé n’est pas un fléau mais est même nécessaire à l’équilibre d’une société. S’il reste encore parfois prisonnier de ses dogmes sur son bateau, Antoine s’en éloigne souvent lorsqu’il voyage en solitaire, titre de la reprise de la chanson de Gérard Manset qui clôture son album et qui finalement résume bien sa vie.