Anticiper les futurs pôles de compétences
Si les NTIC constituent un pôle d'activités important, les étudiants formés (Bac +5 à 8) manquent. Ceci est d'ailleurs constaté dans tous les grands pôles d'activités multimédias dans le monde.Un manque de formation d'ingénieursD'une manière générale, les formations professionnalisantes liées aux actuels pôles de Sophia ne sont pas assez nombreuses et certaines mériteraient d'être créées à partir d'une concertation avec les entreprises : par exemple, un troisième cycle en chimie fine. D'ailleurs, renforcer les flux de formation sur Sophia devient impératif : c'est en effet un critère décisif d'implantation des entreprises dans le domaine technologique. Or les futurs standards de la formation universitaire sont internationaux.Des projets dans ce domaine pourraient se heurter à des contraintes d'absence de budget ou d'aménagement du territoire. Pour les dépasser, il faut prendre conscience : qu'il n'est plus possible de raisonner à partir des seules actions structurantes de l'Etat, cette époque est révolue; qu'à Sophia, des moyens financiers et humains peuvent être mobilisés de manière originale, en s'inspirant de l'exemple remarquable d'Eurecom qui associe, sur un plan international, entités publiques et privées (les besoins sont très importants dans le domaine des réseaux et développer Eurecom devrait être une priorité pour Sophia). La notoriété de Sophia Antipolis et surtout les réseaux internationaux de ses chercheurs et entreprises sont ici des atouts uniques.Imaginer une nouvelle approche des pôlesUne nouvelle approche des pôles de compétence est à imaginer. Ce n'est pas la concentration d'équipements de recherche publique, ni de grands groupes technologique, qui nourrira le développement de Sophia à l'avenir. Ce sont au contraire des formes de développement originales qui se construiront à partir de la variété des compétences présentes à Sophia et dans les Alpes-Maritimes et surtout des capacités de mobilisation internationale du site. Une carte de l'attractivité future de Sophia se jouera sûrement dans l'accueil de personnes étrangères de haut niveau de qualification pour des objectifs de formation ou de développement techniques ou commerciaux.Penser une nouvelle stratégie visionnaire pour Sophia dans les dix ou les trente prochaines années impose d'imaginer quels pourraient être ces futurs pôles de compétences qui préserveront son attractivité et son rayonnement.Il faut enfin traduire sur le plan de l'aménagement et de l'espace et des équipements les nouveaux enjeux de la fertilisation croisée. Il semble en effet nécessaire de concrétiser la notion 'centre de ressources' en regroupant l'ensemble des organismes intervenant dans le développement de Sophia dans un lieu unique que serait la 'maison de Sophia'. Si les entreprises réclament une meilleure lisibilité et la mobilisation des expertises publiques existant sur Sophia ou dans son environnement, cet objectif doit être traduit sur le plan fonctionnel et spatial. En outre, Sophia manque d'un lieu d'animation et d'un centre de ressources commun pour l'ensemble de ses occupants.