Antibes : modernisée, l'ancienne usine d'incinération revendra de l'électricité à EDF
Alors que les Alpes-Maritimes sont confrontés à un grave problème de traitement de leurs déchets, avec notamment la fermeture à l'horizon 2010 de la décharge de la Glacière (Villeneuve-Loubet) Antibes et une vingtaine de communes environnantes viennent de s'assurer une solution. Elle a été mise en place avec la nouvelle Unité de valorisation énergétique des déchets qui a été inaugurée hier à Antibes. Mis en service en 1970, le site a été entièrement rénové dans le cadre d'un PPP (Partenariat Privé-Public) entre le SIDOM (Syndicat mixte de traitement des ordures ménagères) d'Antibes, et Veolia Propreté.
Il s'agissait d'apporter une solution moderne et plus respectueuse de l'environnement pour le traitement des déchets ménagers (environ 150.000 tonnes) de quelque 260.000 habitants de vingt communes de l'ouest des Alpes-Maritimes. Les travaux ont porté sur une remise aux normes européennes de l'usine, sur une limitation de ses émissions polluantes, sur la suppression de tout rejet des eaux de process dans l'environnement. Un volet visait à la récupération de la vapeur issue de l'incinération des déchets en vue de la production d'électricité, grâce à la mise en place d'un groupe turbo-alternateur.
C'est ce qui a été fait. La mise en place d'équipements pour traiter les oxydes d'azote a permis de diminuer à la fois les émissions d'oxyde d'azote et de dioxine les portant bien en deçà des normes en vigueur. Le système de valorisation énergétique devrait quant à lui assurer la production de 75.000 millions de kWh chaque année dont 60.000 revendus à EDF, représentant la consommation annuelle de 10.000 foyers. Le reste sera utilisé pour le fonctionnement de l'installation. La vente d'électricité générera une recette annuelle de 3 millions d'euros, ce qui diminuera d'autant le coût du traitement des déchets.
Cette modernisation a été réalisée pour un montant de 56 millions d'euros. L'exploitation de la nouvelle unité a été confiée pour 20 ans à Valomed, une filiale de Veolia Propreté. |