Antibes : Béatrice Commengé, lauréate du Prix littéraire Jacques Audiberti

Antibes a attribué son Grand Prix Littéraire 2021 Jacques Audiberti à Béatrice Commengé pour l’ensemble de son œuvre. Il lui a été remis vendredi 12 novembre à 18h30 dans l’Auditorium du Conservatoire de la Musique et d’Art Dramatique. Cette remise de prix a été suivie d’une lecture d’extraits son dernier roman "Alger, rue des bananiers" et d’une séance de dédicaces. Il était également prévu  vendredi à 10 heures à la Médiathèque Albert Camus, une rencontre de l'auteure avec des lycéens. (Photo WTM : lors de la conférence de presse à la Villa Eleinroc à Antibes, Béatrice Commengé, entre Didier Van Cauwelaert, président du jury et Jean Leonetti, maire d'Antibes Juan-les-Pins).

Passionnée de danse, de livres et de voyages

Auteure également de "La Nuit est en avance d'un jour", son premier roman, du livre "Le Ciel du Voyageur" ou encore de l'essai "La Danse de Nietzsche", Béatrice Commengé succède dans la liste des lauréats de ce prix prestigieux à Frédéric Vitoux (Prix 2020), l'Egyptien Alaa El Aswany (2019), Sylvain Tesson (2018) ou encore Lawrence Durrell, qui fut le premier à le recevoir en 1989. Un prix qui, entre autres, couronna également Michel Deon (2008), Jean d'Ormesson (2003), Claudio Magris (2001)…

Née à Alger, passionnée de danse, de livres et de voyages, Béatrice Commengé passe par un doctorat sur Virginia Woolf puis se lance dans une maîtrise de Danse qui se traduira littérairement par la publication d'un essai "La Danse de Nietzsche" en 1988. Auparavant, elle a publié son premier livre en 1985 - un roman : "La Nuit est en avance d’un Jour". Un deuxième roman, "Le Ciel du Voyageur", en 1989, poursuit cette quête du lieu et du moment, dans l’obsession de cet instant où les vies basculent.

Sur les pas de Nietzsche, Rilke, Henry Miller, Hölderlin...

Dans sa biographie il est souligné qu'elle a vécu son enfance côté sud de la Méditerranée, tandis qu'en littérature, elle s'est attachée à Nietzsche, Rilke, Henry Miller, Hölderlin. Elle suit ainsi Henry Miller dans les méandres de ses amours et de sa création ou Hölderlin dans sa Tour ("Et il ne pleut jamais, naturellement" paru en 2003) et Rilke dans ses promenades autour du Jardin du Luxembourg. Elle est aussi la traductrice d’Anaïs Nin et contribue à diverses revues littéraires (L’Infini, L’Arc, Cahier de l’Herne, Légendes, Hors Jeu, L’Art du Bref, Ligne de Risque, L’Atelier du Roman, la Revue Littéraire).

Dans son dernier livre "Alger, rue des Bananiers", en remontant le cours d’une histoire familiale sur quatre générations, Béatrice Commengé entremêle subtilement la mémoire d’une enfance et l’histoire de l’Algérie française. Au plus près de l’esprit des lieux, elle parvient à donner un relief singulier au récit de cet épisode toujours si présent de notre passé. Le regard et la fidélité à la culture méditerranéenne qui imprègnent son œuvre ont séduit le jury présidé par Didier Van Cauwelaert.

Le Prix Jeune Audiberti à Sophie Vandeveugle

Depuis 2020, un Prix Jeune Audiberti accompagne le Prix Littéraire Jacques Audiberti. il sera remis samedi 13 novembre à 11 heures au Palais des Congrès de Juan-les-Pins, à Sophie Vandeveugle, étudiante en Lettres à l’Université de Lille, en deuxième année de master. Pour son texte, elle a choisi un sujet auquel elle est très attachée, la condition animale, imbriquée dans le passage de l’enfance à l’âge adulte.

Ce prix est un concours d’écriture organisé par l’association des amis de Jacques Audiberti, la ville d’Antibes Juan-les-Pins et les éditions Gallimard. Les candidats, âgés de moins de 26 ans, doivent rédiger un texte bref, original et inédit sur le thème "Écrivez musclé, écrivez avec vos poings". C'est ce que le conseillait Jacques Audiberti au jeune Claude Nougaro….