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Antibes : l’adieu à Marineland

Antibes : l’adieu à Marineland

Avec la fermeture définitive du plus grand parc aquatique d’Europe, c’est une page du tourisme azuréen qui se tourne. Une fermeture qui prive une centaine de salariés de leur travail et qui pose la question cruciale du sort des 4.000 animaux marins en captivité qui ne peuvent être remis dans leur milieu naturel, dont les deux orques emblématiques Wikie et Keijo.

Adieu Marineland ! C'est une page du tourisme azuréen qui s'est tournée hier soir quand les derniers visiteurs ont quitté le parc aquatique antibois. La fin d'une aventure qui a duré près de 55 ans. Le plus grand zoo marin, fondé par Roland de La Poype, avait ouvert le 22 juin 1970 sur un terrain de 25 hectares. Il s'est étoffé ensuite peu à peu, augmentant le nombre et diversifiant les animaux marins dans ses bassins. Il s'est doté d'un tunnel à requins en 1996, est allé, ce qui lui a été reproché, à accueillir en 2010 un couple d'ours polaires dans un espace spécialement aménagé. (Photo WTM : lions de mer en spectacle).

Racheté en 2006 par le groupe espagnol Parques Reunidos, Marineland, à son apogée au début des années 2010, était bien l’une des locomotives touristiques de la Côte d’Azur avec une fréquentation annuelle montée à 1,2 million de visiteurs. Cela avant de diminuer et de tomber ces dernières années autour de 400.000 alors que la sensibilité pour la cause animale et celle de ces merveilleux cétacés en particulier avait changé l’image que renvoyait le parc. La période Covid, les inondations ravageuses qui ont touché les bassins et causé la mort de deux orques et bien sûr la loi de novembre 2021 qui interdit progressivement les spectacles et la détention de cétacés, amenaient Marineland à se repenser. Mais la décision de fermeture définitive, annoncée début décembre pour une fin d’activité le 5 janvier, n'en a pas moins surpris par sa rapidité.

Cette décision a aussi soulevé des inquiétudes quant au devenir des salariés (103 salariés à plein temps et quelque 500 saisonniers l’été). Elle a également posé la question cruciale du sort des animaux marins, les deux orques Wikie et Keijo, les dauphins, les lions de mer, les otaries, et autres. Au total, plus de 4.000 animaux qui ont vécu en captivité et ne peuvent être relâchés en milieu naturel. Les orques, de par leur taille, posent un problème particulier. Leur transfert au Japon a été refusé par les instances ministérielles par souci de protection animale et pour l’instant les sanctuaires qui pourraient les accueillir sont encore en aménagement. Pas de solution rapide en vue.

Autant chez bon nombre de visiteurs et anciens salariés que chez les défenseurs de la cause animale, la fermeture brutale du parc a suscité colère et incompréhension. Parmi la dizaine de pétitions en ligne lancées sur mesopinions.com, certaines dénoncent la précipitation du processus de fermeture et s’inquiètent d’éventuelles “fins commerciales” pour les animaux. Quant aux associations de protection animale, bien que réclamant depuis longtemps l’arrêt des spectacles, elles redoutent la vitesse à laquelle Marineland met fin à ses activités, risquant de compromettre la prise en charge la plus adaptée pour chaque espèce.

Un “plan de relocalisation colossal va être mis en place dans les mois à venir“, a indiqué un porte-parole du parc. Un challenge pour 2025 qui sera à coup sûr attentivement suivi.

 

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