Andersen et PricewaterhouseCoopers : une fusion contestée
S'agit-il d'une fusion Andersen et PricewaterhouseCoopers pour former le numéro un du conseil en France ou d'une minorité d'associés PwC rejoignant le concurrent ? La question est ouverte.
La nouvelle a surpris vendredi matin (28 septembre) les équipes de PricewaterhouseCoopers (PwC) de la Côte (une centaine de personnes entre Sophia Antipolis et Nice) comme celles d'ailleurs du reste de la France : le pôle conseil de PricewaterhouseCoopers (PwC) rejoint Andersen (ex-Arthur Andersen, lui même "divorcé" depuis le 1er janvier 2001 d'Andersen Consulting, devenu Accenture). Une fusion qui fait de l'entité française d'Andersen, dirigée par le Niçois Aldo Cardoso, le numéro un du conseil en France.PwC est déjà habitué aux changements. En 1998, la fusion mondiale entre Price Waterhouse et Coopers & Lybrand le propulsait comme leader mondial du secteur de l'audit et du conseil. Cette nouvelle fusion va-t-elle bouleverser les équipes azuréennes de PwC ? Sur le terrain, le sentiment était que la fusion concernait plus particulièrement le secteur des grands comptes alors que Nice et Sophia Antipolis travaillaient sur le secteur des PME-PMI. Côté Andersen, une soixantaine de personnes spécialisées dans les technologies de l'information on attendait également les modalités de l'accord signé le jeudi 27 septembre entre les deux grands du conseil et de l'audit pour en savoir plus sur les déclinaisons locales de la fusion.Cela d'autant plus que la situation ne semble pas aussi claire que le communiqué d'Andersen de jeudi 27 septembre le laissait entendre. Dans la matinée de vendredi, PricewaterhouseCoopers indiquait que seulement une minorité d'associés et de collaborateurs de son pôle conseil avait rejoint Andersen. PwC faisait aussi comprendre que l'opération n'avait pas reçu l'assentiment du groupe, parlant d'associés minoritaires qui aurait rejoint le concurrent "au mépris des règles".Et le communiquer de souligner qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un rapprochement de l'activité conseil en management et encore moins d'autres activités de PwC avec celle d'une autre firme, mais bien du départ d'un petit groupe d'associés chez un concurrent." A suivre donc les évolutions de la situation au niveau national et éventuellement ensuite sur le terrain.