Air Littoral : le repreneur de substitution lui aussi défaillant ?

Posté mar 23/12/2003 - 00:00
Par admin

Le tribunal de commerce de Montpellier doit statuer sur la "substitution" de repreneur alors qu'hier, le Conseil supérieur de l'aviation marchande) n' a pas pu se prononcer sur la licence d'exploitation, Ionis chargé de se substituer à Seven Group n'ayant pas déposé de dossier.

Nouvelle échéance cruciale à très haut risque aujourd'hui mardi pour Air Littoral : le tribunal de commerce de Montpellier doit statuer sur une "substitution" de repreneur, alors qu'hier, lors d'une réunion extraordinaire, le CSAM (Conseil supérieur de l'aviation marchande) n'a même pas pu se prononcer sur un maintien de la licence d'exploitation. La raison ? Le repreneur de substitution, le groupe Ionis n'avait toujours pas déposé de dossier. L'imbroglio continue donc et les salariés ne savent plus à quel saint se vouer.Deux options pourraient donc se présenter ce matin. La première, la plus improbable, c'est que le groupe Ionis, spécialisé dans la formation dans le management, confirme in extremis son offre de reprise assortie d'une garantie financière de 11 millions d'euros. Dans ce cas, le tribunal qui a conscience que les cinq jours donnés pour approfondir la connaissance du dossier était un délai très court, n'a pas exclu qu'un nouveau délai puisse être accordé pour l'examen de cette offre.La seconde option, qui risque de s'imposer, est celle d'un forfait du repreneur de substitution. Ce qui ouvrirait soit sur la liquidation pure et simple de la compagnie, soit si Air Littoral dispose de suffisamment de liquidité pour continuer de voler, de l'ouverture d'une nouvelle période d'observation donnant plus de temps pour trouver un autre repreneur. Il est cependant possible de s'interroger sur un point essentiel : qui peut on espérer trouver en dernière minute alors que les candidats intéressés ont eu le temps de se faire connaître depuis le 21 août dernier, date de la mise en règlement judiciaire.Autre problème qui risque de précipiter la liquidation : le paiement des taxes d'aéroport. Mises à la charge d'Azzura (la compagnie aérienne de Seven Group) et non de l'administrateur judiciaire elles ne sont plus assurées depuis début novembre. La CCI Nice Côte d'Azur, gestionnaire de l'aéroport, voit d'un mauvais oeil se gonfler des créances douteuses. Elle pourrait aussi très bien décider d'une action judiciaire visant à la saisie des avions d'Air Littoral. Ce qui pourrait là également engager l'épisode de la fin. Le ciel, décidément, est bien sombre pour Air Littoral en cette fin décembre 2003.

Jean-Pierre  Largillet

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