Aéroport : la croissance retrouvée de 2004 (+2,2%)
Avec 9.328.000 passagers, l'aéroport international Nice Côte d'Azur se rapproche de son record de l'an 2000 (9.392.495 passagers) en dépit de la disparition d'Air Littoral qui a mis fin à la stratégie de hub régional. A noter la forte poussée du trafic international et des "low cost".
L'aéroport Nice Côte d'Azur retrouve le sourire avec la croissance. En 2004, le trafic passager s'affiche en hausse de +2,2% par rapport à 2003 avec 9.328.000 passagers. Ce n'est pas encore le pic de 2000 qui est dépassé (9.392.495 passagers, chiffre qui reste pour l'instant celui du record). Mais l'on s'en approche alors qu'en 2001, suite au coup d'arrêt des attentats du 11 septembre, le trafic sur Nice avait plongé et était redescendu un peu en dessous de 9 millions de passagers.Ce résultat global 2004, d'autre part, est meilleur que celui sur lequel l'aéroport tablait initialement. Au début 2004, les prévisions, étaient d'une progression d'environ 1% en raison de la disparition d'Air Littoral qui sonnait le glas de la stratégie de hub régional menée de 1996 à 2003. Les premiers mois de 2004 portaient d'ailleurs plutôt au pessimisme avec un retrait de l'ordre de 4% du trafic passager en janvier. Peu à peu cependant l'horizon s'est éclairci.Le trafic domestique en baisse en dépit d'une reprise sur ParisCette reprise, s'est faite cependant sur une nouvelle donne. Les caractéristiques ? D'abord un nouveau bond, spectaculaire de l'international. Il gagne 7,1% avec environ 5,2 millions de passagers. Le trafic national, lui continue de s'éroder : -3,3% avec un peu plus de 4,1 millions de passagers. Et cela en dépit d'une hausse de trafic sur la liaison domestique phare, celle de Paris. Orly et Roissy confondus, Paris regagne 2% avec un peu plus de 3.070.000 passagers et retrouve son niveau de 2002.Des chiffres qui traduisent bien la disparition d'Air Littoral en février 2004. Nice a perdu son hub régional. Une bonne partie des transversales qu'assurait la compagnie des gens du Sud, n'a pas été remplacée. Paris en a en quelque sorte profité puisque désormais pour certaines destinations, il faut de nouveau passer par un "stop" dans un aéroport parisien. Le trafic national global n'en a pas moins pâti de la situation, plus que les liaisons européennes qui, elles, ont souvent pu être reprises par d'autres compagnies (les low cost italiennes par exemple sur les villes de la péninsule). Pour l'aéroport, le nombre de sièges perdu s'est limité ainsi à 20%.La nouvelle donne de l'aéroportAutres caractéristiques :- une nouvelle et forte progression des compagnies low cost. En 2004, elles représentent 33% du trafic. Le tiers. Une progression de 6% par rapport à 2003. Elles ont poussé les chiffres sur la Grande-Bretagne, mais aussi l'Allemagne, la Scandinavie et l'Italie.- pour la première année, plus d’un million de passagers ont été enregistrés dans un mois (juillet et août).- le nombre de mouvements d’avions a diminué. Avec un peu moins de 120 000 mouvements on constate une baisse de 8% expliquée par l’utilisation d’avions de plus forte capacité en sièges en 2004.Les faits marquants 2004Après des années consacrées à l’amélioration des capacités de traitement du trafic, 2004 a été marquée par une focalisation sur trois domaines essentiels :- L’amélioration des équipements de navigation aérienne. Cela s'est traduit par plusieurs réalisations : la réfection de la piste Sud (mise en service en 1982) et la rénovation de son balisage (5M€ au total); la construction d’un nouveau radar (financé et réalisé par le Service des Bases Aériennes DDE pour le bâtiment : 3,2M€ et la Direction Générale de l'Aviation Civile pour l‘équipement technique : 5,5M€); le lancement du chantier du nouveau bâtiment du SSLIA, affecté aux services d’incendie et de secours aux aéronefs sur piste, qui sera livré en 2005 (4M€).- La politique environnement. L'aéroport a entrepris la réalisation de séparateurs-débourbeurs pour traiter les eaux pluviales avant leur rejet en mer (3,8 M.€). Il a aussi poursuivi sa politique qualité et a obtenu la certification ISO14001 en 2004 pour son management environnemental.- Le lancement de la démarche commerciale Plaisir de Partir. Préparée en 2003, le concept Plaisir de Partir s’est concrétisé en 2004. Cette initiative d’incitation au voyage pour les résidents de la région a pris la forme d’un partenariat entre le gestionnaire de l’aéroport, les Tour Operators et les agences de voyage. Cette démarche basée sur un web dédié et une politique d’accompagnement commercial est destinée à promouvoir les vols loisirs au départ de Nice. Des résultats immédiats ont été observés : sur la même période de référence on a enregistré 16.200 sièges en vols charters contre 2000 en 2003.