90 M€ de retombées : le "petit miracle" du Grand Prix de Monaco
On s'en doutait : le Grand Prix est une affaire en or pour la Principauté. Mais l'Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques le confirme. Les retombées de l'édition 2017 se sont élevées à 90 M€, sans compter l'exposition médiatique. Des chiffres réels et vérifiés. 21,7 M€ pour les dépenses réalisées par l’organisateur en amont de l’événement et 68,3 M€ de retombées indirectes, exclusivement en Principauté.
Une précision a été donnée d'entrée ce matin, jeudi, lors de la conférence de l'IMSEE (Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques) sur les retombées du Grand Prix de Monaco en 2017 : les chiffres avancés sont réels, ils ont été récoltés, vérifiés. Du solide. Les retombées calculées par ses équipes, a d'ailleurs insisté Lionel Galfré, directeur de l'IMSEE, n’ont rien d’une extrapolation, comme peuvent parfois l’être certaines estimations dont le but est de mettre en valeur l’attractivité d’un événement (personne n'a été montré du doigt). Le résultat obtenu, 90 M€ TTC, été calculé sur des bases réelles et vérifiées. (Sur la photo @DR, Lionel Galfré à droite et Michel Dotta, président du MEB).
Une cinquantaine de M€ d'hébergement, restauration, bars, billetterie, terrasses privatisées...
Pour l'IMSEE, il s'agit donc là d'une "photographie" exacte de ce que rapporte le Grand Prix de Monaco. Elle a pu être obtenue grâce à de multiples collaborations : l'ACM (Automobile Club de Monaco) ainsi que celles de l’administration, des professionnels les plus impactés et des sondeurs, sur place durant les 4 jours. Pour Lionel Galfré, qui intervenait devant les membres du MBE (Monaco Economic Board) ces retombées sont énormes.
Il a d'ailleurs qualifié le Grand Prix de "petit miracle" tant pour lui le montant obtenu en une si courte période sur 2,2 km est exceptionnel. Dans le détail, 21,7 millions d’euros sont générés par les dépenses réalisées par l’organisateur en amont de l’événement et les 68,3 millions d’euros restants correspondent aux retombées indirectes, exclusivement en Principauté. L’hébergement, la restauration et les bars, la billetterie ainsi que les terrasses privatisées représentent à eux seuls plus des trois quarts de ce montant. Il faut dire que le Grand Prix a peu à peu drainé, en plus des amateurs de courses automobiles, une clientèle de jet-setters au fort pouvoir d’achat.
Plus de 400 millions de spectateurs
Au-delà des retombées calculées, Lionel Galfré a également noté que le bénéfice total du Grand Prix, "de loin l’évènement le plus important pour la Principauté", n’est pas entièrement quantifiable. Ne serait-ce qu’en terme d’exposition médiatique : plus de 400 millions de téléspectateurs pour la course, sans parler des résumés, comptes rendus, articles de presse, etc. Bref une visibilité exceptionnelle sur les cinq continents qui participe au mythe de la Principauté….
Emplois : de 50.835 en 2013 à 54.303 en 2017
Comme le recueil "Monaco en Chiffres" venait de sortir, le Directeur de l’Institut a également mis en avant quelques données clés confirmant le dynamisme de la place. Le nombre d’emplois par exemple qui n’a cessé de croître au cours des dernières années passant de 50.835 en 2013 à 54.303 en 2017. Un chiffre que Lionel Galfré a mis en parallèle avec le Grand Prix, c'était le sujet du jour, avec des sociétés qui, travaillant sur toutes les courses de la saison, se sont spécialement installées en Principauté.