5G-Advanced : le “bel âge” de la 5G est annoncé à Sophia
Thème d’un colloque à EURECOM, école et centre de recherche des sciences du numérique à Sophia Antipolis, la "5G-Advanced” va concrétiser toutes les promesses de la 5G. Une seconde phase qui va véritablement démarrer en 2024. Elle ouvrira beaucoup de nouvelles fonctionnalités pour l’industrie, tandis que pour le grand public ce sera l'entrée dans les expériences immersives.
C’est le “bel âge” de la 5G qu'annonçait en fin de semaine dernière le colloque "5G-Advanced for the Industry of the Future" organisé par EURECOM, l’école d’ingénieurs du numérique de Sophia Antipolis, avec Qualcomm et IMT. Seconde phase de l'évolution de la 5G, la "5G-Advanced” concrétisera à partir de 2024 toutes les promesses du successeur de la 4G. Pour l’industrie du futur, en premier lieu. Mais également pour le grand public qui va pouvoir notamment améliorer ses expériences immersives. Vice-président Business Developpement 5G de Qualcomm, géant américain en pointe sur la 5G, Philippe Poggianti a brossé le basculement à venir en ouverture du colloque. (Photo WTM : Philippe Poggianti).
"L’IA est le meilleur ami de la 5G"
“La 5G Advanced apportera des améliorations en matière de débits, de latence, de gestion du réseau et de consommation d'énergie”, explique-t-il. “Ce deuxième souffle de la 5G amènera beaucoup de fonctionnalités dans l’industrie en particulier, pour la logistique et l’usine connectée de demain. Elle permettra d’augmenter le nombre de machines connectées (robots, casques de réalité augmentée). Pour que cela fonctionne correctement, le débit doit être haut, la latence faible et la transmission doit être aidée par l’Intelligence Artificielle. L’environnement en usine est très mouvant et rend la diffusion des ondes difficile. Il faut pouvoir optimiser les différents chemins qu’elles suivent. Aussi, sur ce point, l’IA est le meilleur ami de la 5G”.
“De 2024 à 2030, la 5G Advanced va donner un nouveau souffle à l’industrie. S’y ajoutent d’autres évolutions. Le Stand Alone permet à la 5G de s'affranchir des infrastructures existantes de la 4G et d’avoir son propre coeur de réseau pour déployer ses cas d’usage. Le couplage avec la 5G satellitaire permettra d'assurer une continuité de service. Pour l’exemple, dans la logistique, elle prendra le relais dès qu’un camion sort de la couverture terrestre 5G.”
La porte ouverte aux expériences immersives
“Pour le grand public, la première phase de la 5G a apporté d’abord un confort d’utilisation par rapport à la 4G. Le réseau se faisait oublier. Il marche sans que l’on s’en rende finalement compte. Dans la seconde phase qui s’ouvre, la 5G ouvre la porte à la réalité augmentée et, entre autres, aux nouvelles lunettes qui vont sortir pour des expériences immersives.
"Elle va aussi optimiser la consommation énergétique des petits appareils comme les montres connectées ou les lunettes de réalité augmentée. Enfin, les voitures en bénéficieront. Sans aller jusqu’à la conduite autonome, la 5G sera présente dans le cockpit, dans l’aide à la conduite et dans le divertissement à bord.”
Une 6G optimisée grâce à l'IA et beaucoup plus sobre
Et la 6 G ? Elle n’est pas encore définie. Les débuts de la standardisation se feront en 2027-2028. Mais elle se prépare déjà notamment dans les labos sophipolitains d’EURECOM. “La 6G se caractérisera par des réseaux plus autonomes avec une prépondérance de l’IA, notamment dans le coeur de réseau pour qu’il puisse servir tout type d’appareillage”, explique David Gesbert, le directeur d’EURECOM.
“Il sera aussi demandé à la 6G d’être beaucoup plus sobre en consommation d’énergie. Un des objectifs sera à la fois de montrer son impact positif en termes d’usage et de faire en sorte que l’impact négatif, celui de la consommation énergétique, n’explose pas. Ce que va apporter la 6 G ? Une nouvelle amélioration des process pour les entreprises et pour le public des expériences immersives avec irruption de la réalité virtuelle.”